Le Journal de Quebec

Baisse de salaire pour le PDG de Volkswagen

- André Boily

En plein post-scandale et après une année faste en 2016, la direction du groupe VW premier constructe­ur mondial décide de plafonner les salaires du conseil d’administra­tion. Ainsi, le PDG Matthias Müller voit son salaire plafonné à 10 millions d’euros, soit 16 milliards de dollars.

Tout va bien finalement chez le groupe VAG (Volkswagen Audi Group). Le scandale du trucage des moteurs diesel TDI est chose du passé – bien qu’il reste des milliards à payer –, le groupe est devenu premier constructe­ur mondial en 2016, devant Toyota, ne reste plus qu’à gérer le groupe pour en faire augmenter la valeur et la rentabilit­é.

Les profits nets du groupe dépassent les 5,1 milliards d’euros l’an dernier, – seulement 20 sociétés européenne­s ont fait mieux –, après une perte de 1,6 G$ en 2015.

Salaires plafonnés

Le directoire du géant aux douze marques vient, néanmoins, de décider de plafonner les salaires de ses dirigeants. Outre, le PDG Matthias Müller, qui a pris la relève en pleine crise du die- selgate, les autres têtes dirigeante­s verront leurs rémunérati­ons plafonner à 5,5 millions d’euros (7,7 M de dollars), indique le quotidien français Le Point.

Les sensibilit­és du public vis-à-vis les salaires du grand groupe européen en Allemagne, surtout, sont à vif depuis l’éclatement du scandale – d’où la décision vendredi de réduire de 40 % les rémunérati­ons dans un climat électoral au pays de VW.

Dégraissag­e

N’oubliez pas la structure décisionne­lle très particuliè­re du groupe VAG, bicéphale, où un directoire de révision scrute les décisions de l’autre. Celui-ci est composé à moitié par des leaders syndicaux. La décision d’embaucher en 2014 un ancien cadre de BMW, Herbert Diess, reconnu pour savoir sabrer les dépenses fait grincer les dents à plusieurs, détaille l’agence Bloomberg.

Avec Diess, la direction de VW veut relancer la faible profitabil­ité de la maque maison, VW, et réduire l’influence des chefs syndicaux qui, selon le directoire, exercent trop d’influence dans les décisions. Une coupe de 30000 emplois sur les 610 000 que compte le groupe a été annoncée en novembre dernier, étalonnée sur plusieurs années.

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