Le Journal de Quebec

L’offre du RTC rejetée

LA propositio­n déposée vendredi A été Balayée du revers de la main par le syndicat

- Taïeb Moalla l TMOALLAJDQ

Le Réseau de transport de la Capitale (RTC) A déposé vendredi soir «une offre globale, mais non finale» À ses 950 Chauffeurs qui pourraient déclencher une grève générale À partir du lundi 13 mars. Jugée «décevante», l’offre A été rejetée samedi par le Comité de négociatio­n syndical.

L’informatio­n est parvenue au Journal, hier, de source syndicale.

«Leur dépôt était décevant. Celui-ci ne pouvait constituer une base de règlement», peut-on lire dans le document Info-négo produit par la CSN et reçu par les chauffeurs hier.

«Leur dépôt du volet normatif était assez similaire à celui déposé il y a déjà plu- sieurs jours. Le volet financier ne fait que confirmer par écrit ce que l’employeur nous avait déjà indiqué verbalemen­t. Il a fait un petit bout de chemin sur nos demandes, mais c’est nettement insuffisan­t pour penser que nous sommes près d’une entente de principe», lit-on.

MOYENS DE PRESSION

Les échanges entre les parties se poursuiven­t devant le Tribunal administra­tif du travail (TAT) pour convenir de la nature exacte des services essentiels qui seraient fournis à la population en cas de grève.

Le syndicat a déjà indiqué que sa propositio­n ressembler­a sensibleme­nt à celle qui était en vigueur lors de la grève de 2004. Cette année-là, les bus ne circulaien­t qu’en semaine, aux heures de pointe, en matinée et en fin d’après-midi.

«Des éléments “créatifs”, version 2017» ont été ajoutés par le syndicat dans sa propositio­n de services essentiels, précise-t-on, mais ils n’ont pas été détaillés dans le document syndical.

Quatre autres rencontres de négociatio­n sont prévues cette semaine. D’ici là, la CSN dit qu’il «n’est pas impossible» que des moyens de pression soient exercés par les chauffeurs. Là encore, la nature exacte de ces actions n’a pas été précisée.

LA DIRECTION DISCRÈTE

Discret, Rémy Normand, le président du RTC, a insisté hier soir pour dire qu’il ne veut en aucun cas négocier sur la place publique.

«Je ne commentera­i pas la propagande syndicale, a-t-il laissé tomber. On est très proches de notre piste d’atterrissa­ge. Il n’y a pas de rupture des négociatio­ns. On jase encore.»

Au sujet des services essentiels, M. Normand a convenu que les deux parties ne s’entendaien­t pas pour le moment. «On cherche à avoir le plus de service possible pour notre clientèle (en cas de grève)», a-t-il soutenu.

 ??  ?? Un autobus du RTC faisant monter des passagers. Le service pourrait grandement être diminué si les chauffeurs mettent leur menace à exécution lundi.
Un autobus du RTC faisant monter des passagers. Le service pourrait grandement être diminué si les chauffeurs mettent leur menace à exécution lundi.
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