Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Qui doit payer la facture au restaurant?

J’ai lu la lettre de cette dame qui se demandait si elle devait parler à l’homme connu sur un réseau, de la gaffe qu’il avait faite lors de leur première rencontre quand il avait proposé d’assumer la moitié de la facture du restaurant et non la totalité, comme elle s’y attendait.

Les propos de cette dame de 55 ans m’ont surprise. J’en ai 56, et j’ai aussi rencontré mon amoureux actuel sur un site. Autonome financière­ment, je ne m’attendais pas à ce qu’il assume au complet la facture lors de nos rencontres au restaurant. De plus dans sa lettre, elle avoue avoir choisi un endroit de bonne réputation pour que l’homme en question comprenne quel genre de fille elle est. Peut-être que j’interprète mal ses propos, mais ils me semblent signifier qu’elle aime les choses dispendieu­ses et qu’elle veut se les faire offrir, sans le dire clairement.

J’avais fait plusieurs essais avant de rencontrer mon amoureux et j’avais l’habitude de choisir des endroits simples, juste pour prendre un café. Ce qui nous permettait de se voir sans engager de grosses dépenses. Vu la teneur de sa lettre et le fait que de cette rencontre il ne lui est resté en tête que l’histoire de la facture, se pourrait-il que son intérêt ne soit que financier?

Avant de parler à ce monsieur de son malaise, je l’inviterais à clarifier sa pensée et à vérifier si cet homme l’intéresse vraiment pour ce qu’il est, ou si elle souhaite juste un compagnon qui paye pour elle. Ça aura au moins le mérite d’être clair. Cet homme n’a peut-être pas les moyens financiers pour payer les dépenses de deux personnes. Peut-être aussi, vu que c’est elle qui avait demandé l’addition au serveur, a-t-il craint de l’offenser en offrant d’en payer la totalité.

Les codes de galanterie d’autrefois ne sont plus toujours d’actualité dans certains milieux. Et de nos jours, bien des femmes gagnent autant, sinon plus que les hommes. Si j’étais l’homme qui a payé la moitié de l’addition (demandée par la femme dans un restaurant dispendieu­x qu’elle a choisi) et si elle me parlait de mon comporteme­nt comme étant une gaffe, je n’irais pas plus loin avec elle. Martine

Votre point de vue est à considérer. Mais une chose reste certaine, vu l’importance de l’argent dans les relations de couple, et dans l’éventualit­é de futures rencontres avec ce monsieur, il y aura intérêt à aborder le sujet avec lui le plus vite possible. Car qu’on le veuille ou pas, s’entendre sur ce plan est aussi vital pour la santé du couple que s’entendre sur le plan sexuel. D’autant plus à un âge avancé. Quand, sous prétexte que c’est un sujet délicat qui risque de blesser l’autre, on s’abstient d’en parler, ça finit par rebondir et créer des tensions, sinon une rupture. On n’a qu’à lire à quel point dans les médias, les spécialist­es reprochent aux Québécois d’éluder ce sujet, pour se convaincre de la nécessité de l’aborder.

Pour éclairer votre lanterne

Je fus interpelé par la citation d’un certain Oliver Wendell Holmes lue récemment. Je vous la joins ici pour que vous suiviez bien mon raisonneme­nt : « Trois génération­s d’imbéciles, c’est assez! » Pourquoi je vous envoie cela? Et bien en voici la raison. Quand on s’adonne à bien connaître certaines familles. Quand on se met ensuite à analyser le comporteme­nt de ses membres. Qu’on fait cela de génération en génération. Donc qu’on analyse la vie de certains de ses membres qui n’ont pas tous vécus à la même époque. Que leur profil correspond bien à la définition du mot « imbécile ». Ne pourrait-on pas en arriver à la conclusion qu’il faut donner raison à O.W Holmes? Anonyme

Encore faut-il bien définir le mot « imbécile ». Car avec la rapidité qu’ont les gens à dénigrer les autres sur les réseaux sociaux. Il y a un risque énorme de discrimina­tion sans raison.

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