Le reprend le premier rang
Le CH efface un petit retard en troisième pour triompher des Oilers 4 à 1
EDMONTON | Le Canadien ressemblait à une équipe assez frigorifiée jusqu’à mi-chemin en troisième période. Mais Claude Julien a eu un éclair de génie en remaniant ses trios, et le CH a réalisé une autre remontée en fin de rencontre pour finalement vaincre les jeunes Oilers 4 à 1, hier, au Rogers Place.
Au dernier match à Calgary, Julien avait dit en toute franchise qu’il n’avait pas osé toucher à ses trios puisqu’il sentait qu’il n’y avait rien à faire. À Edmonton, l’entraîneur en chef a recyclé le vieux boulier de Michel Therrien en brassant ses cartes à partir de la deuxième période.
Julien a oublié le concept de l’équilibre à l’attaque en plaçant ses oeufs dans le même panier avec Alex Galchenyuk au centre de Max Pacioretty et d’alexander Radulov. Et la stratégie a fonctionné, surtout que Phillip Danault, Paul Byron et Brendan Gallagher ont fait tout un boulot au sein d’un nouveau deuxième trio.
UNE FIN SPECTACULAIRE
Pour une septième fois cette saison, Pacioretty a marqué le but vainqueur. Le défenseur Oscar Klefbom a redirigé son tir alors qu’il tentait d’empêcher Galchenyuk de foncer au filet.
C’est toutefois le minuscule Byron qui a sonné le réveil des visiteurs. À 13:33 en troisième, Byron a capté une passe précise du revers de Danault pour ensuite battre de vitesse Talbot. Gallagher s’était également sali le nez sur ce jeu avec un échec avant très efficace.
Après deux buts en 69 secondes, le CH a complété la marque avec deux autres buts dans un filet désert, ceux de Byron et Pacioretty.
«Nous n’étions pas capables de battre Talbot jusqu’en troisième, a résumé Julien. J’ai aimé le fait que nous n’avons jamais abandonné. Nous avons trouvé une façon de marquer au bon moment. Nous avons fait de petits changements avec nos trios. Et nous avons eu des étincelles après ça pour reprendre notre confiance.»
DE MALADE À ACTEUR CLÉ
Cloué à sa chambre d’hôtel la veille en raison d’un virus, Byron a encore une fois montré son immense caractère avec deux buts et une passe face à la bande à Connor Mcdavid.
«J’ai trouvé sa réponse extraordinaire puisqu’il était vraiment, vraiment malade hier (samedi), a mentionné Julien. Il nous a donné une grosse victoire.»
Historiquement, Carey Price n’avait jamais eu de bons résultats contre les Oilers. Le gardien originaire d’anahim Lake en Colombie-britannique a fait mentir ses chiffres du passé en jouant un très fort match. Il a bloqué 24 des 25 tirs des Oilers pour signer sa 31e victoire de la saison.
Seul Milan Lucic a réussi à le déjouer en deuxième période. Ce n’était pas un grand secret, mais pour battre les Oilers, le Tricolore devait freiner Mcdavid. À ce jeu, le Canadien a réalisé sa mission en limitant le jeune capitaine à seulement deux tirs. Pour une rare fois, il n’a pas obtenu de point.
Andreï Markov et Shea Weber ont été très bons pour ralentir le premier trio des locaux, celui de Mcdavid, Leon Draisaitl et Patrick Maroon.
«Ils ont vraiment fait un bon travail contre Mcdavid, a dit Price. Connor est tellement rapide, mais ils l’ont gardé à distance et ils ont limité ses chances.»
Le Canadien (39-22-8) a repris le sommet de la division Atlantique avec 86 points, soit deux points de plus que les Sénateurs. Dans ce long voyage à New York et dans l’ouest canadien, Julien et ses hommes ont gagné trois des quatre matchs.