Course contre la montre pour construire la nouvelle usine
C’est la course contre la montre pour la construction de la nouvelle usine de la buanderie Partagec, à Québec, dont les installations actuelles, derrière l’hôpital de l’enfant-jésus, doivent faire place au futur mégahôpital.
«On doit avoir quitté les lieux au plus tard le 1er juin 2018, ce qui nous laisse tout juste un an pour construire la nouvelle usine. Le calendrier est très serré. On a déjà les plans et devis définitifs. Les travaux d’excavation devraient commencer ce printemps dans le parc industriel du secteur Beauport», indique le directeur général de Partagec, Daniel Bernard.
La Société québécoise des infrastructures (SQI) est le maître d’oeuvre du projet qui est toujours évalué autour de 37 millions $, selon M. Bernard.
Le ministre Barrette a confirmé, mercredi dernier, que l’on procéderait à la première pelletée de terre du nouveau complexe hospitalier du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec dans «quelques semaines».
futur mégahôpital
La buanderie publique Partagec planifiait depuis un bon moment de moderniser ses installations. La construction de la nouvelle usine a toutefois été mise sur la glace durant plusieurs mois, après que le ministère de la Santé eut lancé un appel d’offres au privé, en mai 2015.
Le ministère a finalement tranché en faveur de Partagec. «On a eu les autorisations nécessaires en août 2016. On n’a pas de marge de manoeuvre. On essaie de faire le plus rapidement possible», affirme M. Bernard.
Ces longs mois de valses-hésitations ont laissé des traces parmi les quelque 150 employés de Partagec. Au cours de l’année 2015-2016, le taux d’assurancesalaire a atteint près de 9 %, ce qui représente une hausse de 16,6 % sur l’année précédente.
problèmes psychologiques
Trois absences sur dix en assurance-salaire sont reliées à des problèmes d’ordre psychologique.
«Le climat d’incertitude sur l’avenir de Partagec a été déstabilisant et «insécurisant» pour le personnel. Le fait qu’on ait remporté le processus d’appel d’offres pour la nouvelle usine a encouragé les employés», souligne M. Bernard.
Les travailleurs s’attendent toutefois à des suppressions de postes, puisque les nouveaux équipements seront davantage automatisés.
«Différents scénarios sont sur la table. Nous en discuterons avec les instances syndicales», précise M. Bernard.