Stratégies syndicales douteuses
Vendredi midi, à la radio, mon coanimateur Claude-olivier Fagnant a mis la main sur un courriel interne du syndicat des employés de soutien de l’université Laval transmis à ses membres en grève.
«Nos sources nous indiquent que nos moyens (de pression) fonctionnent. Les inscriptions sont retardées, les cadres sont au bord de l’épuisement professionnel, les cours sont perturbés et déplacés», peut-on y lire. Vraiment? Bravo! Se réjouir d’avoir nui à des étudiants universitaires en train de préparer leur avenir, vous êtes fiers de ça? Et souhaiter que des cadres se retrouvent en burn-out, c’est une stratégie syndicale normale, ça?
Après, ces mêmes syndicats viendront nous parler de conciliation travail-famille et de lutte contre le harcèlement au travail.
Difficile de trouver pire exemple d’égoïsme syndical. C’est bas et c’est cheap.
SAQ ET RTC
Heureusement, aujourd’hui, on voit de moins en moins ce genre de dérapage syndical. Par exemple, le syndicat des employés de la SAQ, lui, est plus raisonnable et original. Pour l’instant, en tout cas.
Le SCFP a décidé de faire fabriquer des sacs réutilisables à offrir aux clients pour protester contre la possible privatisation de la société d’état. Faire passer son message en offrant quelque chose à ceux qui les font vivre, c’est déjà mieux.
Au Réseau de transport de la Capitale, les chauffeurs ont rapidement compris qu’à peu près personne ne serait de leur côté advenant une grève générale. Il n’y aura pas de débrayage ce matin.
ANNÉES 1970
Avez-vous remarqué à quel point la population a été indifférente au sort des juristes de l’état qui ont fait la grève?
Les grèves, l’intimidation sont des tactiques dépassées, dignes des années 1970. Ça donne la nausée à ceux qui utilisent ces services, surtout dans le secteur public.
Au fond, c’est un peu comme le discours de Gabriel Nadeau-dubois et de Québec solidaire sur l’économie, ces stratégies appartiennent au passé.