La Commission des droits de la personne va en appel

L’organisme maintient qu’un homme de race noire a été victime de profilage racial de la part du SPVQ

La Commission des droits de la personne en appelle d’un jugement qui avait blanchi deux agents du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) d’accusations de profilage racial.

Quatre mois après avoir mordu la poussière en Cour, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) interjette appel dans le dossier de Fritz-gérald Dumont.

Cet homme de race noire affirme avoir été victime de profilage racial du Service de police de la Ville de Québec.

AFFAIRE FRITZ-GÉRALD DUMONT

«Il n’y a jamais un policier qui va dire “oui, j’ai arrêté un homme parce qu’il est noir”», déclare l’avocate Marie Dominique, qui représente M. Dumont.

Elle estime que des facteurs contextuels n’ont pas été suffisamment évalués en première instance.

La CDPDJ croit que les policiers Sébastien Tessier et Alexandre Pageau ont pu être influencés par des stéréotypes, notamment parce que Fritz-gérald Dumont conduisait un gros véhicule et qu’il était accompagné de deux femmes blanches au petit matin.

REVERS EN PREMIÈRE INSTANCE

La nuit du 26 août 2008, vers 3 h 30 du matin, Fritz-gérald Dumont a été intercepté par les policiers parce qu’une de ses passagères ne portait pas sa ceinture sécurité.

Celle-ci a refusé de s’identifier et les policiers l’ont mise en état d’arresta- tion. Fritz-gérald Dumont a filmé l’intervention avec son cellulaire. Il a été arrêté pour intimidation et son appareil a été saisi.

Les deux policiers ont été blanchis en déontologie policière. Ils ont ensuite été poursuivis avec le SPVQ devant le Tribunal des droits de la personne pour 31 000 $.

Le juge s’est toutefois rangé du côté des policiers, qui affirmaient que sa couleur de peau n’avait aucunement affecté leurs actions.