La question du niqab revient hanter le NPD
Guy Caron reconnaît que le parti a mal réagi
OTTAWA | (Agence QMI) Même si le premier débat des quatre candidats à la direction du NPD, hier, a été consensuel et dénué d’attaques, la question du niqab est quand même venue hanter le parti.
Après la fin des échanges, en point de presse, le Québécois Guy Caron a admis que son parti avait mal réagi lors de la dernière campagne électorale, quand la question du niqab a refait surface au moment où les conservateurs ont proposé de l’interdire lors des cérémonies de citoyenneté.
Sans remettre en question la position du parti, qui ne veut pas qu’on l’interdise, M. Caron précisé aux journalistes que cette question préoccupait les Québécois et que le NPD se devait de poursuivre le dialogue avec les citoyens à ce sujet.
«C’est un débat très sérieux et il faut y faire face de façon raisonnée, plutôt que de tenter de le politiser comme le font les autres partis», a-t-il souligné.
PREMIER DÉBAT OFFICIEL
L’ensemble de ce premier affrontement s’est déroulé cordialement en présence de Peter Julian, Charlie Angus, Guy Caron et Niki Ashton, qui ont croisé le fer.
Devant une salle de 500 militants, à Ottawa, les quatre candidats se sont rejoints sur plusieurs questions, notamment sur la nécessité de combattre les inégalités économiques grandissantes et de lutter contre les changements climatiques tout en stimulant l’emploi au Canada. Ils ont également reconnu l’importance d’établir de meilleures relations avec les autochtones et de renouveler le parti à la suite de la débâcle électorale de 2015.
Ayant pour objectif de faire mieux connaître les candidats aux militants, ce débat a été marqué par des questions plus légères, comme le groupe de musique favori de chacun ou leur plat préféré lorsqu’ils étaient jeunes. On a ainsi pu apprendre que Guy Caron, le député de Rimouski-neigette-témiscouata-les Basques, raffolait de pâtes au Cheez Whiz, mais il a précisé que ses goûts culinaires avaient évolué depuis.
CHEEZWHIZ
Moins à l’aise en français que ses rivaux, Charlie Angus s’est toutefois distingué par son aisance et son sens de l’humour. Le député de Timmins-baie-james a d’ailleurs promis qu’il ramènerait le «fun» dans son parti s’il en devenait le chef. Il a également affirmé que l’avenir du parti passerait par le Québec, où son appui s’est effrité aux dernières élections.
Enfin, Peter Julian a répété son opposition catégorique au projet d’oléoduc Énergie Est de Transcanada, une position plus tranchée que celle de Guy Caron et Charlie Angus, qui préconisent la mise sur pied d’un plan sur l’environnement avant de trancher. Contrairement aux conservateurs, les candidats néodémocrates maîtrisaient tous bien le français dans ce débat bilingue.