L’état islamique pris au piège à Mossoul
Les forces irakiennes contrôlent plus du tiers de la partie ouest de la ville où combattent 2000 djihadistes
MOSSOUL | (AFP) Les forces irakiennes ont coupé tous les accès routiers à Mossoul-ouest, piégeant ainsi les combattants du groupe État islamique (ÉI) dans leur dernier grand bastion en Irak, selon l’envoyé spécial américain auprès de la coalition antidjihadiste.
«L’ÉI est pris au piège. Dans la nuit, la 9e Division blindée de l’armée irakienne, basée près de Badouch au nord-ouest de Mossoul, a coupé le dernier accès routier» de la deuxième ville du pays, a affirmé hier Brett Mcgurk à des journalistes à Bagdad. L’ÉI a depuis perdu 60 % de l’ensemble de ces territoires, selon M. Mcgurk.
«Tous les combattants qui se trouvent à Mossoul vont y mourir», a-t-il ajouté.
Des responsables américains ont récemment évalué à 2500 le nombre de djihadistes présents dans l’ouest de Mossoul et dans la ville de Tal-afar, à l’ouest.
PROGRESSION LABORIEUSE
Les forces irakiennes ont également repris à L’ÉI «plus d’un tiers» de la partie ouest de Mossoul depuis le lancement, le 19 février, de l’offensive sur ce secteur de la ville, a indiqué le général Maan alSaadi, des forces d’élite du contre-terrorisme (CTS).
La bataille pour Mossoul-ouest est la seconde grande phase de l’opération lancée le 17 octobre par les forces irakiennes, qui, appuyées par la coalition internationale sous commandement américain, avaient annoncé fin janvier la «libération» de la partie orientale.
Mais si la résistance djihadiste faiblit, les responsables militaires préviennent que des combats acharnés sont encore à venir pour reconquérir la totalité de Mossoul.
«Nous combattons un ennemi aux méthodes irrégulières, qui se cache au milieu des citoyens et utilise des engins explosifs, des snipers et des kamikazes. Or, l’opération vise justement à préserver la vie des citoyens», a expliqué le général Yahya Rasool, porte-parole du commandement des opérations conjointes.
SYRIE
Dans la Syrie voisine, L’ÉI est également sur le recul, en particulier autour de son fief de Raqa dans le nord.
L’observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a indiqué que «d’intenses combats» s’étaient poursuivis hier entre les djihadistes et les Forces démocratiques syriennes (FDS) – une alliance de combattants kurdes et arabes appuyée par Washington –, qui étaient parvenus à couper les principaux axes de communication de la ville avec l’extérieur, ouvrant la voie à l’assaut final.