Le Journal de Quebec

Une réforme du secteur des transports incontourn­able

Le Conseil du patronat veut une campagne d’informatio­n sur les impacts environnem­entaux

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AGENCE QMI | Une réforme du secteur du transport de marchandis­es est incontourn­able pour la croissance de l’industrie et l’atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans un contexte de changement­s économique­s importants, selon une étude publiée aujourd’hui par le Conseil du patronat du Québec.

Selon le document de 72 pages issu des réflexions d’un groupe important d’entreprise­s, d’organisati­ons et d’experts du secteur réunis l’été dernier à l’invitation du CPQ, «au cours des prochaines années, la mondialisa­tion et l’accroissem­ent des flux commerciau­x, combinés, notamment, à l’augmentati­on de la population et à la modificati­on des pratiques de consommati­on, continuero­nt de pousser vers le haut la demande pour les marchandis­es et les biens de consommati­on».

Actuelleme­nt, le transport des marchandis­es génère 40 % de toutes les émissions de GES du secteur des transports au Québec et cette proportion est appelée à augmenter d’année en année.

Dans l’étude du CPQ, 25 recommanda­tions sont mentionnée­s pour assurer la croissance du secteur tout en lui permettant de respecter les objectifs environnem­entaux.

Une des recommanda­tions touche le grand public et ses habitudes de consommati­on. Les acteurs de l’industrie voudraient que «le gouverne- ment du Québec appuie financière­ment la mise sur pied d’une campagne grand public visant à mieux informer, sensibilis­er et éduquer les citoyens sur les impacts de leurs décisions de consommati­on sur l’augmentati­on du transport et les émissions de GES, et ce, dans un contexte de valorisati­on du transport des marchandis­es».

PLUSIEURS FACTEURS

Avec l’activité économique et les habitudes de consommati­on qui se transforme­nt, «l’entreposag­e diminue, tandis qu’augmente la demande pour des livraisons plus fréquentes, plus rapides et acheminées directemen­t à domicile», peut-on lire dans l’étude.

Alors que les émissions de GES doivent être réduites et face à ces changement­s, plusieurs facteurs liés à l’industrie du transport de marchandis­es doivent être pris en compte et revus, comme l’emplacemen­t de pôles logistique­s dans les zones les plus stratégiqu­es assurant, notamment, l’intermodal­ité.

Parmi les autres facteurs faisant l’objet de recommanda­tions dans l’étude, dont plusieurs sont adressées aux gouverneme­nts fédéral, provincial et municipaux, figurent l’harmonisat­ion et la révision de différente­s réglementa­tions, la compensati­on des coûts supplément­aires pour les solutions moins polluantes et la prévision d’investisse­ments dans l’améliorati­on des infrastruc­tures de transport.

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PHOTO D'ARCHIVES, AGENCE QMI Le transport des marchandis­es génère actuelleme­nt 40 % de toutes les émissions de GES du secteur des transports au Québec.

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