Le Journal de Quebec

La batterie prête pour la vente

Ce produit électrique innovateur est fabriqué par une entreprise de Québec

- DIANE TREMBLAY

Que de chemin parcouru pour Ingéniarts Technologi­es, qui a mis les bouchées doubles pour développer une batterie électrique destinée aux chariots élévateurs et qui est maintenant prête pour la commercial­isation !

Cette innovation, qui a nécessité deux ans de recherche, est enfin prête à prendre son envol. Ingéniarts compte vendre plus d’une centaine de batteries Ugowork au cours de la prochaine année.

Le résultat final dépasse les attentes des cofondateu­rs Philippe Beauchamp et Rami Jarjour.

«On a développé un produit plus hot qu’on pensait parce qu’il offre plus de fonctionna­lités que ce qu’on avait imaginé», dit M. Beauchamp.

En plus d’augmenter la durée d’autonomie et de faciliter la recharge, grâce à un module de batteries lithium-ion intégré à un volant d’inertie ( flywheel), cette batterie permet aussi la collecte de données. Le système a été déployé à la fin 2016 chez Courchesne Larose limitée, dans son entrepôt de Montréal, avec des résultats concluants.

«On est capables d’identifier des pistes d’augmentati­on de production en planifiant, par exemple, de la maintenanc­e préventive dans les périodes où, statistiqu­ement, le chariot n’est pas utilisé», a ajouté M. Beauchamp, le président.

LANCEMENT MONDIAL

Le lancement mondial de la batterie Ugowork aura lieu le 15 mars à Québec. La batterie se recharge à partir d’une borne comme une voiture électrique.

«C’est beaucoup plus simple. Ça enlève la nécessité de maintenir une salle de batteries. C’est un avantage énorme pour un client, en plus d’être plus sécuritair­e», ajoute Rami Jarjour, le vice-président.

L’entreprise, qui a doublé son équipe, vise les entreprise­s qui cumulent au moins 2000 heures de manutentio­n par chariot élévateur. Elle cible l’industrie du transport de marchandis­es et des centres de distributi­on. Le modèle d’affaires repose sur la vente directe ou la location avec un contrat à moyen terme.

«On a des premiers clients dans la région de Montréal et nous sommes en pourparler­s avec des clients qui sont pancanadie­ns et qui ont des branches aux États-unis», a dit M. Beauchamp.

En Amérique du Nord, il se vend annuelleme­nt près de 60 000 chariots élévateurs électrique­s utilisant des technologi­es convention­nelles. Ces véhicules consomment plus de 200 000 batteries au cours de leur vie utile, ce qui n’est pas sans conséquenc­e pour l’environnem­ent.

CRÉDIBILIT­É

Le fait d’avoir remporté la première Bourse Pierre-péladeau, d’une valeur de 50 000 $ en 2014, a contribué à donner de la crédibilit­é à ces jeunes entreprene­urs afin qu’ils puissent faire avancer leur projet. Ingéniarts estime avoir les capacités de production nécessaire­s pour répondre à la demande. UNE DE NOS MEILLEURES DÉCISIONS « Dès le départ, on s’est entouré d’avocats, de comptables et de spécialist­es du milieu de la finance. On est très bien entourés. Pour les actionnair­es et les clients, c’est très rassurant. »

UNE DE NOS PIRES DÉCISIONS « On a cru qu’on serait un produit commercial­isable à la première itération. Finalement, cela a pris un peu plus de temps et d’argent, mais aujourd’hui, on a un produit qui est au-delà de ce qu’on avait imaginé. »

UN CONSEIL AUX JEUNES ENTREPRENE­URS « Il faut surtout être extrêmemen­t résilient. En général, les gens pensent que c’est impossible ce que tu proposes; il ne faut pas se laisser atterrer par ça. Il faut vraiment y croire.»

 ?? PHOTO JEAN-FRANCOIS DESGAGNES ?? Les piliers d’ingéniarts Technologi­es sont: (premier rang de gauche à droite): Gabriel Pouliot, Marc-olivier Lacerte, Philippe Beauchamp et Rami Jarjour. Ils sont entourés des autres membres de l’équipe.
PHOTO JEAN-FRANCOIS DESGAGNES Les piliers d’ingéniarts Technologi­es sont: (premier rang de gauche à droite): Gabriel Pouliot, Marc-olivier Lacerte, Philippe Beauchamp et Rami Jarjour. Ils sont entourés des autres membres de l’équipe.

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