Commentaires sur certains de vos propos Louise
Comme je lis régulièrement votre Courrier dans le Journal, je me permettrai quelques remarques. Vous avez tendance à nuancer davantage vos propos quand il s’agit de l’éducation des enfants dont vous avez une connaissance plutôt théorique disons-le, de la relation parents/ grands-parents et des conflits entre belle-mère et bru. Vous faites souvent appel à des « spécialistes » pour éclairer votre jugement et c’est tout à votre honneur.
Je ne me rappelle plus trop du problème qui vous a été soumis mais je pense qu’il s’agissait de jeunes parents qui, après voir siphonné outrageusement la générosité et le disponibilité des grands-parents alors qu’ils en avaient besoin, leur demandaient désormais de se tasser et de les laisser vivre leur vie de famille avec leurs enfants. Une réponse que j’ai trouvé savoureuse de votre part : « Vouloir être un esprit libre vient aussi avec des conséquences.
Dans le Courrier d’hier, vous exhortez « Anonyme en détresse » à oser « se choisir » après des années à vivre avec un mari autoritaire à son égard, ce qui a eu pour conséquence d’éloigner ses enfants. Bravo pour cette réponse, car ça constitue certainement pour elle la seule façon d’avoir enfin quelques années de vie heureuse devant elle.
Il y a quelques semaines, vous avez abordé le sujet des analphabètes fonctionnels. S’il est vrai que le système d’éducation n’a pas toujours été à la hauteur, il serait trop facile de lui en attribuer toute la responsabilité. Mon ancienne vie de prof m’a amenée à faire le constat suivant : La plupart (pas tous) des analphabètes fonctionnels étaient des élèves en difficulté dès le primaire, peu intéressés à la lecture et à tout ce qui s’apparente à une activité intellectuelle exigeant de la rigueur et de la persévérance. Aujourd’hui ces personnes ne lisent jamais ou très peu, se contentent de lire les titres des journaux quand ils en lisent, et répugnent à lire et à remplir tout contrat ou formulaire. À la longue ils en viennent à ne plus fonctionner, autant en lecture qu’en écriture. Or pour garder une bonne fonctionnalité dans ce domaine, il faut une pratique régulière, comme c’est le cas pour maîtriser une langue ou une autre activité qui demande une habileté quelconque.
Même si le système d’éducation n’est pas responsable de tout ce qui handicape la vie intellectuelle des gens, vous admettrez avec moi que si les enseignants du primaire avaient fait retentir la sonnette d’alarme dès le primaire, on aurait pu éviter à de nombreuses personnes de devenir des analphabètes fonctionnels une fois devenus adultes. À cause d’un certain laxisme qui s’est installé dans notre système d’éducation à partir des années 80 au niveau de l’évaluation des apprentissages, on a permis que des jeunes se retrouvent au niveau secondaire et collégial sans avoir les connaissances requises.
Que veut dire le mot karma?
On entend souvent les gens dire « c’est mon karma » dans le sens de « Ceci était destiné à m’arriver ». Un peu comme si la personne n’avait aucun pouvoir sur le cours des choses de sa vie. Je ne crois pas du tout à cette fatalité. Si j’y avais cru, je n’aurais certainement pas fait autant d’efforts pour me sortir de mon alcoolisme et vivre dans la sobriété depuis déjà cinq ans, et pour toujours j’espère. Ceux et celles qui accusent le karma d’être l’unique responsable de leur vie de misère sont des paresseux selon moi. Un homme fier de ce qu’il a accompli
Le mot karma en sanskrit signifie « acte ». Mais c’est aussi le dogme central de l’hindouisme et du bouddhisme selon lequel la destinée d’un être vivant et conscient, est déterminée par la totalité de ses actions passées, de ses vies antérieures. Il recouvre donc à la fois le sens « d’action », et pour ceux qui y croient, le sens de « fatalité » déterminée par des actions antérieures.
L’amour-propre est le plus subtil enjôleur de la conscience. – Henri-frédéric Amiel