Le rêve des filles prend fin
Malgré la défaite en finale canadienne, Laval répète sa meilleure performance
Le Rouge et Or de l’université Laval a été incapable de savourer une première médaille d’or au championnat canadien de basketball féminin, se contentant de l’argent à la suite d’un revers de 66-55 en finale aux mains des Martlets de Mcgill, hier, à Victoria.
Cette médaille égale tout de même le meilleur résultat de l’histoire du programme obtenu en 2002. Laval été invité à participer au rendez-vous national malgré son élimination en demi-finale québécoise grâce à ses succès saisonniers — fiche de 14-2, la meilleure du circuit. Pour les Martlets, leur premier titre canadien permet au Québec de mettre fin à une guigne qui datait de la victoire des Gaiters de Bishop’s en 1984.
GRANDE FIERTÉ
Si la déception se faisait sentir dans le camp du Rouge et Or qui a vu son rêve s’éteindre abruptement, l’entraîneurchef Guillaume Giroux a livré un discours teinté de fierté à ses joueuses après la rencontre.
«Après avoir digéré, on va être en mesure de mieux apprécier. On ramène quand même une médaille d’argent, ce qui n’est pas arrivé souvent au Québec. C’est un processus d’apprentissage pour nous et quand on va revenir, on va être encore meilleurs, a résumé le pilote lavallois.
«J’ai dit aux filles qu’elles devaient être extrêmement fières. C’est un groupe qui n’a pas eu beaucoup de succès au niveau universitaire. Et pour les finissantes, Gabrielle Girard et Justine Guay-bilodeau, elles peuvent partir la tête haute en étant vice-championnes au pays.»
DERNIER QUART FATAL
En retard par 10 points à un moment donné au troisième quart, le Rouge et Or a remonté la pente avant le son de la sirène pour s’approcher à un seul point des Martlets grâce à un tir du centreville de Jane Gagné, qui a été la joueuse la plus productive du Rouge et Or avec 13 points.
Mais les filles de Québec n’ont pas été en mesure de maintenir la cadence au dernier quart durant lequel elles ont accordé 24 points à l’adversaire. La grande Alex Kiss-rusk a brillé pour les championnes avec 15 points et 20 rebonds.
«Au troisième, on établissait plus notre plan de match et je sentais qu’elles [les Martlets] n’étaient pas nécessairement en grande forme alors qu’on revenait à notre identité qui est de courir.
«Mais au quatrième, je sentais que c’est nous qui avions moins de jambes et moins d’énergie, et elles, en jouant un match plus lent, elles pouvaient gérer ça sans problème. C’est difficile un moment donné de jouer constamment un style énergique», a analysé Giroux.
Si le Rouge et Or n’a commis que neuf revirements, les 52 rebonds de Mcgill contre 32 pour Laval ont fait mal.