« clayton Keller est un joueur spécial »
L’espoir des Coyotes s’attire des éloges
Clayton Keller est-il le meilleur joueur repêché à ne pas jouer dans la LNH?
Choix de premier tour, septième au total, par les Coyotes de l’arizona lors du repêchage de 2016, Keller a réussi son entrée dans la NCAA cette saison avec les Terriers. En 26 matchs, il compte 38 points.
Récemment, le magazine The Hockey News ainsi que les réseaux TSN et ESPN ont tous tiré la même conclusion: l’américain de 5 pi 10 po et 175 lb est le meilleur espoir affilié à une formation de la LNH et qui n’y évolue toujours pas.
«Je n’ai pas vu tous les autres, mais je sais que nous comptons sur un excellent joueur», a reconnu l’entraîneur de Keller à l’université de Boston, David Quinn, en entrevue avec Le Journal la semaine dernière.
«C’est un joueur spécial et je ne suis pas surpris que les gens estiment qu’il est le meilleur à ne pas jouer dans la LNH, ajoute Quinn. Ses habiletés individuelles et son intelligence du jeu relèvent de l’élite et, en plus, c’est un compétiteur. En combinant tout ça, tu obtiens un joueur d’élite. En plus, c’est une bonne personne.»
Il est toutefois trop tôt pour dire s’il jouera dans la LNH l’an prochain, selon l’entraîneur, qui avoue tout de même se préparer à voir Keller porter l’uniforme des Coyotes en 2017-2018.
«Ça dépend de plusieurs facteurs. Il faut que le joueur soit prêt tout d’abord, mais il faut aussi que l’équipe ait une place pour lui dans son alignement. Nous n’en parlons pas beaucoup, car nous sommes en plein coeur de notre saison, mais nous savons qu’il y a des chances qu’il nous quitte l’an prochain.»
COMPARÉ À KANE
Avant de se joindre aux Terriers cette année, Keller a réécrit le livre des records du programme national américain de développement en y devenant le meilleur pointeur de l’histoire. Ses 189 points, de 2014 à 2016, ont surpassé les 180 de Phil Kessel entre 2003 et 2005 et les 172 de Patrick Kane de 2004 à 2006.
D’ailleurs, Keller a souvent été comparé à Kane, non seulement en raison de ses habiletés hors de l’ordinaire, mais aussi dû au fait qu’il parvient à dominer malgré sa petite stature. Selon le site officiel des Terriers, Keller mesure 5 pi 10 po et fait osciller le pèse-personne à 175 lb.
«Même s’il n’est pas le plus gros joueur, c’est un compétiteur, a rappelé l’entraîneur Quinn. Ça lui permet d’influencer la partie par son intelligence et ses habiletés. Je me fous de ton niveau d’habileté, si tu n’es pas un compétiteur, tu n’auras pas d’impact sur le jeu. Il est plaisant à regarder, il se bat pour chaque pouce sur la patinoire.»
COMPRENDRE LE JEU
Tout n’est pas parfait, toutefois. Même si les aptitudes en attaque de Keller ne mentent pas, il doit encore travailler sur les aspects plus défensifs de son jeu. D’ailleurs, l’entraîneur note une progression plus qu’impressionnante dans cette facette, lui qui domine la NCAA avec quatre buts en désavantage numérique cette saison.
«Il grandit et il comprend que ce ne sont pas que les points qui vont le définir. Évidemment, on veut qu’il en récolte le plus possible, mais il y a beaucoup plus que ça dans son jeu. Il a une responsabilité dans les trois zones et chacune d’elle doit être aussi importante les autres.
«Il est bien meilleur et il est devenu un très bon joueur en infériorité numérique. Souvent, ces joueurs talentueux n’ont jamais réellement eu à suivre une structure, car ils avaient la rondelle constamment. On l’a vécu avec Jack Eichel il y a deux ans.
«Ces joueurs ne veulent rien savoir d’où ils doivent se placer s’ils perdent une mise au jeu. Ils veulent juste aller chercher la rondelle. Ce n’est pas aussi facile rendu à ce niveau et tout le monde doit faire son travail. Ils comprennent qu’ils n’ont pas à tout faire sur la patinoire et que si tout le monde fait son travail, ils auront du succès.»