Camille Estephan : du noir à la lumière
VERONA, New York | Le voyage a été parfait pour Camille Estephan. Le promoteur avait vécu une profonde déception le 28 janvier quand Steven Butler s’était fait passer le K.-O. au Centre Bell. Il avait l’impression de vivre un cauchemar dans les semaines qui ont suivi.
Hier, malgré la fatigue, c’était un homme radieux qui préparait la troupe à retourner à Montréal. Cette fois, grâce à la brillante victoire de Junior Ulysse et au spectaculaire knock-out de David Lemieux, il marquait des points importants pour sa compagnie de promotion.
Lemieux fait partie du carré d’as de sa division avec Golovkin, Canelo Alvarez et Billy Joe Saunders. D’ici à un an, à moins d’une malchance imprévue et imprévisible, Lemieux sera impliqué dans un gros combat de championnat du monde.
Ma prédiction ? Contre Saunders au Wembley Stadium de Londres.
DES MOMENTS POIGNANTS
Vous trouverez sur Internet des images de ce qui s’est passé à Verona. En jasant avec Louis Larouche et d’autres connaisseurs, j’ai réalisé que la domination de Lemieux au premier round semblait avoir été encore plus évidente à la télévision que sur place.
De plus, le knock-out brutal et terrifiant de Lemieux contre Curtis Stevens a jeté un froid dans l’aréna du Turning Stone.
Du ringside, on ne pouvait voir les yeux de Stevens. Et les minutes ont semblé éternellement longues avant que Kathy Duva ne fasse un signe des deux pouces pour nous prévenir que Stevens avait ouvert les yeux sur la civière qui le transportait en dehors du ring.
Hier, j’ai parlé de sortir du coma, il aurait plutôt fallu parler de profonde inconscience. Mais à une heure moins vingt du matin, quand on a déjà vu mourir un boxeur dans le ring, y a des minutes qui sont longues…