Le québec frappé par une tempête mortelle
Au moins cinq personnes ont perdu la vie et l’est-du-québec a été paralysée pendant plus de 24 heures
Le Québec se relève difficilement de cette nouvelle «tempête du siècle» qui a fait au moins cinq morts en plus de paralyser toute la région de l’est-du-québec pendant plus de 24 heures.
Outre deux décès près de Montmagny et un autre à Saint-anselme, un camionneur est mort dans un carambolage sur l’a20 à Saint-zotique, et un automobiliste a péri sur l’a55 à SaintWenceslas. Le bilan risque de s’alourdir encore puisque les ambulanciers ont transporté quelques patients victimes d’un arrêt cardiaque en pelletant.
«Pour les impacts, les vents, la poudrerie et le nombre de routes fermées, c’est la pire depuis au moins 10 ans à Québec», a reconnu Michel Moreau, météorologue à Environnement Canada. À Montréal, ce dernier avait des qualificatifs encore plus forts. Le ciel déchaîné a déversé de 30 à 70 cm de neige en moins de 24 heures. Toutes les écoles sont demeurées fermées.
Les rafales de vent ont parfois dépassé les 120 km/h, notamment à l’îled’orléans. La poudrerie produit des conditions dangereuses de blizzard.
ENFER BLANC
Avec la fermeture de l’autoroute 20 et de la route 132, l’est-du-québec a été isolé pendant de longues heures. Les citoyens de Bellechasse, de la Beauce et du Saguenay–lac-saint-jean étaient aussi prisonniers de cet enfer blanc en raison de toutes les routes fermées. Près de Pintendre, les pompiers ont passé la journée à faire du déneigement pour secourir la population.
Le fleuve Saint-laurent a aussi débordé sur les deux rives, causant des inondations dans le Vieux-québec, à Cap-rouge et à Château-richer.
DÉNEIGEMENT
Les opérations de déneigement et de nettoyage devraient maintenant prendre quelques jours. «Ce n’était pas juste un exercice, c’était une vraie!» a lancé le policier retraité Alain Gelly.
L’ex-policier balaie rapidement les critiques sur l’efficacité des services d’urgence. «Les policiers doivent d’abord protéger les vies des citoyens et des automobilistes. Ce ne sont pas des surhommes. Ils n’ont pas de souffleuse ni de camion. Il faut se demander si les citoyens coincés avaient vraiment besoin de se déplacer. Des fois, les gens sont téméraires et ne veulent pas ralentir même quand la route est fermée.»
Cette impressionnante bordée ne fondra pas rapidement puisque les températures seront autour du point de congélation pour au moins une semaine.