Des allures de ville fantôme dans le Petit Champlain et le Vieux-port
Une panne de courant majeure a paralysé les activités des hôteliers et restaurateurs
Le quartier Petit Champlain et tout le secteur du Vieux-port avaient des allures de ville fantôme, hier, alors qu’une panne d’électricité majeure a paralysé toutes les activités pour les hôteliers, commerçants et restaurateurs.
Lors du passage du Journal en avantmidi, toutes les vitrines affichaient «fermé» et seuls quelques touristes courageux sillonnaient les rues.
Plusieurs Ontariens en semaine de relâche venus profiter de la Capitale-nationale ne semblaient pas s’en faire avec les caprices de dame Nature, même si certains ont dû changer leurs plans.
«On vient de nous dire que le Musée [de la civilisation] est fermé, ça gâche un peu notre journée, mais on va aller se promener en haute-ville», indiquait Geneviève Martin, accompagnée de son conjoint et de leurs deux enfants, originaires d’ottawa. «Nous devions partir demain, mais on va peut-être rester un peu plus longtemps pour avoir la chance d’aller skier demain», ajoutait-elle.
SÉJOUR PLUTÔT FROID
La situation était un peu moins amusante pour les clients de l’auberge Saint-antoine, privés de courant et d’eau chaude. «On est un peu inquiets pour ce soir, nous avons beaucoup de couvertures et une lampe de poche, mais l’eau est très froide!» lançait Anne Smith, arrivée samedi avec son conjoint, du Massachusetts.
«Nous devions partir demain pour nous rendre au Vermont, mais on pourrait revoir le plan selon l’état des routes», ajoutaient les touristes qui se dirigeaient vers la haute-ville, pour aller recharger leurs appareils intelligents.
Les hôteliers rencontrés par Le Journal ont indiqué que tous les clients recevraient des compensations pour cette mésaventure. Aucun d’entre eux n’a été en mesure de chiffrer les pertes financières associées à cette panne majeure.
COMPENSATIONS
«Nous avons offert le déjeuner ce matin [hier], c’était un peu le camping en cui- sine», indiquait Dagmar Lombard, directrice générale de l’auberge Saint-antoine, qui a aussi dû faire face à un dégât d’eau mineur dans quelques salles de l’établissement, occupé à 50 %.
De son côté, la directrice de l’hôtel 71, sur la rue Saint-pierre, où une génératrice pouvait fournir un minimum d’électricité, s’est rendue en haute-ville, tôt hier matin, pour obtenir du café chaud qu’elle a pu servir à sa quarantaine de clients.
«J’ai quelques employés qui ont dormi ici en raison des conditions routières hier [mardi] soir et aujourd’hui on fait notre possible, mais les clients sont très compréhensifs», a affirmé Suzanne Wilkinson.
PERTES POUR LES RESTAURATEURS
Le responsable du restaurant Lapin sauté, situé en plein coeur du Petit Champlain, était aussi sur le qui-vive, en admettant que la situation lui causera des pertes financières.
«Nous avons cinq employés sur place que nous devons payer, le dîner a été annulé et nous attendons de voir pour le souper», expliquait Francis Martel. La panne d’électricité pourrait par ailleurs forcer le chef à jeter une bonne partie des aliments des frigos.