Les Pays-bas rejettent le populisme
LA HAYE | (AFP) Le premier ministre libéral néerlandais Mark Rutte, qui semblait avoir facilement battu son rival d’extrême droite Geert Wilders hier aux législatives, au grand soulagement de l’europe, a salué une victoire contre ce qu’il appelle «le populisme de mauvais aloi».
Les sondages diffusés à la clôture des bureaux de vote à 20 h 00 GMT créditaient les libéraux du VVD de 31 sièges sur les 150 de la chambre basse du Parlement. Une perte de 10 sièges certes par rapport aux dernières élections en 2012, mais une nette avance cependant sur le PVV de Wilders, qui n’aurait lui gagné que quatre sièges de députés, avec 19 élus.
Après le Brexit au Royaume-uni et la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, tous les yeux étaient braqués sur la formation de Geert Wil- ders, dont le score était attendu comme un baromètre de la montée du populisme en Europe, à moins de 40 jours de la présidentielle française et avant les législatives allemandes de l’automne.
QUESTION IDENTITAIRE
Au cours d’une campagne marquée par les questions d’identité, Mark Rutte, tout comme les leaders de certains autres partis, avait pourtant intégré quelques éléments auparavant réservés à son rival, invitant par exemple ceux qui ne respectent pas les valeurs néerlandaises à quitter ce pays.
Comme le PVV de Geert Wilders, avec lequel toutes les principales formations ont d’ores et déjà exclu de gouverner, les chrétiens-démocrates du CDA et les progressistes de D66 auraient aussi remporté 19 sièges chacun.