Le Journal de Quebec

Dario Cologna est resté bloqué sur l’autoroute 20

Un autocar de Norvégiens et de Suisses, dont Dario Cologna, est demeuré bloqué sur la 20 par la tempête.

- Alain Bergeron l Abergeronj­dq

«Bienvenue au Canada», peut-on lire à l’aéroport MontréalTr­udeau. «Maintenant, il vous reste 14 heures pour vous rendre à Québec!» a appris plus tard le personnel des équipes de Suisse et de Norvège qui a dû passer la nuit sur l’autoroute 20.

La tempête monstre qui a soufflé sur le corridor du Saint-laurent, de mardi soir à hier matin, n’a pas épargné un autocar qui emmenait vers la capitale un régiment de technicien­s de ces deux équipes européenne­s, ainsi que quelques athlètes. Dans le groupe se trouvait le ténor suisse Dario Cologna (photo ci-contre), qui occupe le septième rang au classement général de la Coupe du monde de ski de fond.

9 H DU MATIN

Après avoir atterri autour de 16 h 30, les visiteurs sont montés dans l’autocar qui a quitté l’aéroport une heure plus tard, mais ces quelque 35 passagers ont vite été informés du premier sujet qui occupait alors l’actualité au Québec. Quand ils ont gagné leur chambre d’hôtel sur la colline Parlementa­ire, il était 9 h le lendemain matin. Un marathon de plus de 14 heures!

«Dès qu’on a embarqué sur l’autoroute, je me doutais que ça n’irait pas. On ne voyait même pas la route! Il y avait des autos et des camions un peu partout dans les fossés», raconte Mikey Rooke, l’un des farteurs de l’équipe norvégienn­e impliquée dans cette joyeuse balade.

BLOQUÉS DURANT 4 HEURES

L’autoroute 20 a servi de stationnem­ent à l’autocar durant de longues heures. Dans un premier temps, le trafic cauchemard­esque causé par les accro- chages sur l’autoroute 13 a eu ses répercussi­ons et imposé un arrêt de deux heures.

Puis, cette «salle d’attente sur roues» a enfin pu avancer durant une trentaine de minutes avant que les espoirs ne s’estompent. Durant quatre heures, l’autocar n’a pas bougé d’un centimètre pendant que le vent soufflait et que la neige frappait dans les vitres.

«Les premiers instants du voyage, non, je ne trouvais pas ça drôle du tout. Mais le temps avance et on se dit: qu’estce qu’on peut faire? On ne peut rien faire contre la météo. Dans deux ou trois semaines, j’imagine qu’on pourra rire de cette nuit-là», disait Albert Man

hart, gérant de l’équipe de la Suisse.

PAS DE MOTELS

L’un des entraîneur­s de l’équipe canadienne qui arrivait de Calgary, Ivan Babikov, était à bord. Il a cherché des motels disponible­s dans les environs, comme solution pour permettre à ses covoyageur­s du moment de passer la nuit. «Évidemment, c’était un soir de tempête, alors il n’y avait plus de place nulle part», affirme le farteur de l’équipe norvégienn­e.

VIVE INTERNET

Les joies de l’internet ont su combler le vide, à défaut de fermer l’oeil.

«La plupart ont réussi à dormir un peu, d’autres jouaient à leur ordinateur ou leur téléphone», témoigne le dirigeant suisse, qui en est à sa troisième visite à Québec après les Coupes du monde de décembre 2012 et du printemps 2016.

«Tout le monde était cool, malgré tout. Le chauffeur aussi était cool. Il a bien réagi dans la situation, franchemen­t», prend la peine de souligner Mikey Rooke.

Ce Suédois d’origine, qui a déjà agi comme farteur au sein de l’équipe canadienne, connaît pourtant la neige.

«On aime la neige, mais disons pas autant que ça!» précise-t-il.

Tous les Québécois se sont répété la même phrase en empoignant leur pelle, hier matin...

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