Piéton heurté à mort sous les yeux de sa conjointe
L’enquête devrait déterminer s’il s’agit d’un geste accidentel ou non
SAINT-GEORGES DE BEAUCE | Un jeune conducteur dans la vingtaine fera face à de graves accusations de conduite dangereuse et de délit causant la mort aujourd’hui au palais de justice de Saint-joseph-deBeauce.
Gabriel St-laurent, 52 ans, est mort sous les yeux horrifiés de sa conjointe après avoir été happé par un chauffard qui a pris la fuite, hier, à Saint-georges de Beauce.
Le drame est survenu vers 13 h sur la 127e Rue. Pour une raison inconnue, le chauffard serait sorti en trombe d’une entrée privée de la 27e Avenue avant d’effectuer un virage à gauche sur la 127e Rue.
En quelques secondes à peine, il aurait fauché mortellement la victime qui n’a eu aucune chance. Sur les lieux, les manoeuvres de réanimation des secouristes n’ont rien donné. Sa conjointe a subi des blessures très mineures.
«J’ai vu passer l’auto avec le parebrise tout brisé. On a vu un Honda Pilot partir à fond pour le suivre. Ensuite, on a vu le monsieur au sol. Il saignait de partout. Je pense qu’on a eu son dernier souffle. La madame a dit qu’elle connaissait le conducteur dans le char», a expliqué Catherine Gagné, témoin de la scène avec son ami de coeur.
COMPARUTION À VENIR
La Sûreté du Québec n’a pas voulu confirmer un possible lien entre le suspect et la victime. Trois personnes rencontrées dans le commerce le plus proche ont affirmé que le geste n’était pas accidentel, mais intentionnel. La police n’a pas voulu émettre de commentaires sur cette autre hypothèse. Pour l’instant, l’alcool ou la drogue ne serait pas en cause. La comparution devrait fournir quelques réponses.
Après le violent impact, le conducteur a poursuivi sa route avec le pare-brise fracassé sur une distance d’environ 30 kilomètres, jusqu’à Sainte-aurélie.
Ce dernier a alors décidé d’abandonner sa voiture endommagée devant un garage situé sur la route 277, sur le chemin des Bois-francs. Il a ensuite pris la fuite à pied dans la neige.
Quelque 200 mètres plus loin, après avoir traversé une érablière, il s’est retrouvé coincé face au lac des Abénaquis.
«Les policiers l’ont poursuivi à pied avant de l’arrêter», a ajouté Hélène Nepton, porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ).
UN VOISIN INQUIET
Un voisin du suspect a mentionné qu’il était inquiet de son comportement depuis quelques jours. «J’hésitais à contacter les policiers. Avoir su...», a-t-il dit.
Le suspect pourrait être accusé de conduite dangereuse causant la mort ou de délit de fuite causant la mort. La première accusation est passible d’une peine maximale de 14 ans de prison, tandis que la seconde est passible d’un emprisonnement à perpétuité.