Une préposée à l’entretien condamnée pour fraude et tentative de vol
Une femme de Québec qui travaille comme préposée à l’entretien dans un CHSLD abritant d’anciens combattants a été condamnée pour fraude et tentative de vol à l’égard d’un homme de 90 ans qui ne réside pas à cet endroit.
C’est à la fin du mois de février que Suzanne Gagnon, 55 ans, a reconnu avoir, entre le 1er janvier 2015 et le 16 août 2016, fraudé et tenté de voler pour un montant dépassant 5000 $ un homme de 90 ans dont elle s’était «entichée».
La poursuivante, Me Nathalie Chouinard, avait souligné au tribunal que l’accusée «beaucoup plus jeune que la victime» avait entretenu des liens qui démontraient un «intérêt financier pour le patrimoine» de l’individu.
Comme la famille de la victime soupçonnait «l’exploitation financière» du nonagénaire, cette dernière avait fait une demande pour qu’il soit mis en tutelle et Suzanne Gagnon avait été avisée que l’homme n’avait désormais plus les «capacités juridiques» pour «faire des affaires».
«Malgré cela, l’accusée a amené monsieur pour qu’il soit caution dans le cadre d’une demande de logement et elle est allée avec lui dans une institution financière pour obtenir un prêt», a brièvement raconté Me Chouinard.
PROBATION
Comme elle n’a pas d’antécédent judiciaire, c’est de façon commune que les parties ont suggéré au juge Carl Thibault que l’accusée soit mise sous probation pour une période de trois ans. Elle devra également faire 100 heures de travaux communautaires dans une période de 18 mois puisqu’elle travaille déjà.
Selon les informations obtenues par Le Journal, bien qu’au moment d’enregistrer son plaidoyer de culpabilité, Suzanne Gagnon était sur «l’assurance-salaire», elle occupe toujours un emploi à l’entretien ménager à la Maison Paul-triquet, un CHSLD regroupant d’anciens combattants «qui ont besoin d’assistance et de soins plusieurs heures par jour».
Cependant, questionnée à ce sujet, une porte-parole du CIUSSS de la CapitaleNationale nous a mentionné que des mesures seront prises pour assurer la tranquillité des résidents de l’endroit.