Un krach boursier pour bientôt ?
Je vous avoue tout de suite, je n’en sais rien et je ne m’en fais pas avec ça. Vous devriez faire de même.
Les cycles économiques sont et seront toujours ponctués de périodes de reprises, de croissance, de surchauffe, de récession, de ralentissements, etc.
En ce moment, on peut lire de nombreux articles ou entendre les opinions de quelques observateurs qui mentionnent que nous sommes dus pour un krach boursier ou une correction sévère qui pourrait faire chuter l’indice Dow Jones de New York de plus de 20 %. Comme il frôle les 21 000 points, ça ferait une sacrée débarque de plus de 4000 points. On se réfère au fait que les marchés boursiers accumulent les records. La période haussière que nous vivons a débuté en mars 2009. Donc, huit ans plus tard ce ne serait que normal de subir un repli d’importance. Non? Justement, non.
UN SOMMET PAR RAPPORT À QUOI ?
C’est la première question à se poser. Lorsqu’on veut établir si un actif est cher ou pas, il y a de multiples variables à considérer. Il faut tenir compte des taux d’intérêt en vigueur pour un placement sécuritaire, les profits, la productivité, le niveau d’exportations, la valeur des devises… etc. Une chose est cependant certaine; les républicains entendent baisser les impôts des compagnies. Cela va donc complètement changer l’évaluation de la rentabilité qu’on s’en fait. Par exemple, si une multinationale paye mondialement 20 % et qu’on lui annonce qu’elle en paiera à l’avenir que 15 %, le 5 % d’écart devient des profits. C’est exactement ce phénomène d’anticipation qu’on observe à la bourse. On semble certain que les évaluations sont déréglées et qu’une majorité d’entreprises vont bénéficier des baisses d’impôt promises.
UN SIGNAL D’ACHAT TRÈS FORT
En 71 ans, le S&P500 n’a terminé les deux premiers mois de l’année en territoire positif qu’à 27 reprises. Depuis le début de 2017, l’indice phare des actions américaines a gagné +6,7 %. Et bien, sachez que les 27 fois où le S&P500 a connu un bon départ à ses deux premiers mois de l’année, 100 % de temps il a connu une année positive. La moyenne de rendement est plutôt extraordinaire. Elle est de +24 %! Son rendement le plus faible en pareilles circonstances fut réalisé en 2011 avec seulement 2 % de gains au total. Sa meilleure année fut 1954 avec une poussée de 52 %.
Cette statistique est intéressante, mais l’imprévisibilité du président américain m’incite quand même à rester prudent.