Le Journal de Quebec

Aucun sens, en effet

- Marc Defoy

En disant que ça n’avait aucun sens, Alexander Radulov a choisi les bons mots en commentant la rumeur voulant qu’il exigeait un contrat de huit ans pour rester avec le Canadien.

Tout le monde l’aime bien, à Montréal, à commencer par Marc Bergevin qui a couru la chance de lui offrir une entente d’un an pour le ramener dans la Ligue nationale.

Mais il ne faudrait pas croire que le directeur général du Canadien irait jusqu’à lui consentir un contrat de huit ans.

On n’est pas obligé de croire Radulov, mais je ne pense pas qu’il vise un pacte d’une telle durée non plus.

Non pas qu’il ne l’appréciera­it pas, mais plutôt parce qu’il sait fort bien qu’il ne l’obtiendrai­t pas. Ni à Montréal ni ailleurs. Combien d’années, alors? Idéalement trois, quatre en forçant, mais rien au-dessus de ça.

On parle d’un joueur qui aura 31 ans en juillet et qui a brûlé la chandelle par les deux bouts durant une période de sa vie.

bonne descriptio­n

Dwight King a peut-être contribué aux deux conquêtes de la coupe Stanley des Kings de Los Angeles en 2012 et 2014, mais on ne peut pas dire qu’il aide beaucoup le Canadien depuis ses débuts à Montréal.

Il a beau mesurer 6 pi 4 po et peser 232 lb, comme l’avait confié un recruteur de l’ouest au collègue Jean-françois Chaumont le jour de son acquisitio­n, il oublie de jouer comme un joueur de son gabarit. C’est sans compter sa lenteur.

Ça me rappelle un commentair­e savoureux de Pat Burns qui m’avait dit un jour en parlant d’un gros défenseur de son équipe, «qu’avant de frapper un joueur, tu dois d’abord te rendre à lui.»

Il nous manque, ce Pat!

quelle transforma­tion !

Brad Marchand était un de mes favoris quand il évoluait dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Il était détestable, certes, mais il n’était pas un vilain joueur. Il produisait des choses.

Il était disponible pour le Canadien au quatrième tour du repêchage en 2006, mais le Tricolore lui avait préféré Ryan White au 66e rang, Marchand étant repêché 71e par les Bruins

Il a passé sa première saison profession­nelle dans la Ligue américaine parce que les Bruins voulaient le casser, m’avait raconté Claude Julien lorsqu’il a mené les Bruins à la coupe Stanley en 2011.

Marchand en était alors à sa première campagne complète à Boston.

Auteur de 21 buts en 77 matchs en saison régulière, il avait marqué 11 fois en 22 rencontres dans les séries.

Il a continué à s’améliorer au point de devenir un des joueurs de pointe de la LNH.

Qu’il soit en lice pour les trophées Maurice-richard et Art-ross est tout un exploit.

Marchand est content de dire, d’ailleurs, que Julien lui a été d’une aide précieuse dans son cheminemen­t.

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