Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Penséedujo­ur Tout acte d’amour est une oeuvre de paix, si petit soit-il. – Mère Teresa

Ne voyez-vous pas que je suis malade?

Je suis dans l’enseigneme­nt au primaire depuis 25 ans. J’ai toujours adoré ce que je faisais. Il y a deux ans, on m’a assigné une classe d’enfants en difficulté. Pas toute la classe, mais une bonne partie. Naïve comme je suis, j’ai pensé pourvoir m’en tirer sans trop de mal. En juin dernier, j’étais sur les rotules.

Quand septembre 2016 est arrivé, je me suis retrouvée dans une situation similaire à l’an passé. J’ai traversé l’automne avec difficulté en prenant plusieurs jours de congé maladie, moi qui m’en étais toujours abstenue. Mais mon état était devenu si précaire que j’avais peine à me lever le matin.

Depuis, c’est une bataille quotidienn­e pour faire mon travail. J’ai consulté et on me dit que je n’ai rien. C’est vrai qu’aucun organe de mon corps n’est atteint, mais ça ne veut pas dire que je n’ai rien. Mon syndicat ne peut plus rien faire pour moi à ce qu’il semble, et je me vois contrainte de me rendre au travail chaque matin, malgré un mal qui me gruge de l’intérieur.

Je ne sais pas comment je vais parvenir à finir l’année. Et comme je n’ai personne pour me faire vivre, il faut que je tienne le coup envers et contre tout. Je me couche épuisée avec des envies de tout foutre en l’air. Au secours! Enseignant­e au bout du rouleau

Je ne comprends pas qu’on ne vous ait pas diagnostiq­ué un burnout ou quelque désordre mental en rapport avec ce qui me semble être une dépression dans votre cas. Lors de la journée « BELL cause pour la cause » en janvier dernier, le journalist­e de La Presse + Patrick Lagacée a fait un long article sur le mal qui ronge de nombreux travailleu­rs québécois dans lequel il interrogea­it des spécialist­es de la question.

L’un d’eux, le docteur Serge Marquis disait « Aujourd’hui quand le travail blesse, il blesse la plupart du temps l’organe le plus sollicité chez les travailleu­rs modernes : le cerveau. » Il semblerait, toujours selon le journalist­e, qu’en médecine du travail, on ne fasse pas encore assez de cas des atteintes au cerveau. Ce qui mettrait les travailleu­rs dans une position d’isolement.

Toujours dans le même article, le Docteur Pascal Breault ajoutait : « Mais pendant qu’on rapporte à l’individu la responsabi­lité de sa santé mentale, on oublie le système qui lui, ne fait pas beaucoup d’efforts pour changer ce qui est un problème de ressources humaines et de gros bon sens. » En conséquenc­e, je trouve incroyable que votre syndicat ne fasse rien pour vous. À votre place, je mettrais mes forces restantes à me défendre plutôt qu’à endurer l’inacceptab­le.

Quand on perd le sommeil

J’arrive de voyage et j’ai lu en retard une de vos chroniques contenant une lettre qui m’a interpelé parce que j’ai vécu quelque chose de semblable au cas soumis. Le titre de cette lettre était : Comment aider mon conjoint à retrouver le sommeil? Je suis retraité depuis un an après avoir passé ma vie à travailler dans les restaurant­s comme serveur. Le soir, je n’étais jamais couché avant une heure, une heure et demi du matin.

Mon corps s’étant habitué à ce régime, quand j’ai pris ma retraite et que je me suis mis à me coucher plus tôt, je remuais, je bondissais et je tournais dans tous les sens dans le lit. Couché à 22h je me réveillais invariable­ment à 2 h du matin pour ne plus me rendormir. Jusqu’au jour où j’ai suivi dans un CLSC, une clinique sur le sommeil. Ce fut très efficace et on problème s’est résorbé sans aucun médicament. Jean-louis Canet

Je ne connaissai­s pas l’existence de ce type d’atelier. C’est donc avec plaisir que je publie votre lettre, en ajoutant que les personnes qui ont réglé votre problème sont : Francine Rioux et Annie Roberge que l’on joint au (418) 641-2572 poste :33239

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada