Retrouvée inconsciente au garage du RTC
Une femme a été retrouvée inconsciente dans un autobus du RTC faute d’avoir pu obtenir un transport adapté
Une femme s’est retrouvée inconsciente au garage Métrobus du RTC après avoir fait une crise d’épilepsie, puisque le Service de transport adapté de la Capitale (STAC) a refusé d’aller la chercher à l’hôpital. Dorénavant, aucun transport n’est accordé à moins de 24 heures d’avis.
Depuis la mi-décembre, le STAC a resserré ses règles. Ainsi, un usager qui aurait un rendez-vous d’urgence à l’hôpital ou voudrait revenir à la maison après un passage à l’urgence ne peut plus obtenir de transport adapté dans la même journée.
Pour Lydia Therrien, qui se déplace avec une canne et ne peut conduire en raison de ses crises d’épilepsie répétées, cette nouvelle mesure du STAC est «totalement aberrante». Atteinte de paraplégie incomplète depuis une tentative de suicide en 2006, la femme de 32 ans affirme en avoir vécu de «toutes les couleurs» depuis plus d’un mois.
Étant paralysée des genoux aux pieds, elle a dû se rendre d’urgence à l’hôpital il y a près d’un mois après avoir été foudroyée par une crise d’épilepsie dans son entrée. Un passant a appelé les ambulanciers et elle a été vue par un médecin.
« J’ÉTAIS LESSIVÉE »
Mais, la situation s’est compliquée lorsqu’elle a voulu revenir à la maison, alors que le STAC lui a refusé le transport immédiat, prétextant qu’elle devait dorénavant réserver son transport 24 h à l’avance.
«On m’a proposé de prendre le RTC, mais j’étais lessivée [en raison de la crise], je n’étais pas en forme pour prendre le bus. Je savais que ça ne se passerait pas bien», explique celle qui, une fois assise derrière le chauffeur dans un autobus 800, fut frappée par une seconde crise.
Inconsciente, elle s’est rendue au garage Métrobus sur Armand-viau, où des employés du RTC l’ont réveillée, puis renvoyée à l’hôpital en ambulance. «Le médecin a finalement décidé de me garder pour la nuit et j’ai pu profiter de mon transport pour revenir à la maison le lendemain matin», indique-t-elle, découragée.
UNE DEUXIÈME FOIS
Qui plus est, le même scénario s’est reproduit, lorsque Mme Therrien, également paralysée de la vessie, a dû se rendre à l’hôpital de façon imprévue. «J’avais un litre d’urine dans la vessie et ça ne fonctionnait plus avec la sonde, ça n’allait pas du tout», raconte celle qui s’est finalement rendue à l’hôpital grâce à la bonne action d’une compagne de classe.