Le Journal de Quebec

La vente de boissons gazeuses sera permise par les food trucks

Critiquée sur un volet de son projet pilote, la Ville de Québec fait marche arrière

- JEAN-LUC LAVALLÉE

La Ville de Québec a réagi promptemen­t, hier, en tuant dans l’oeuf une première controvers­e sur son projet de cuisine de rue. D’abord interdite, la vente de boissons gazeuses a finalement été autorisée en réponse aux critiques.

Le changement de cap est survenu quelques heures à peine après une rencontre technique, en matinée, avec une quinzaine de restaurate­urs. Au sortir de cette réunion, ils ont dénoncé en bloc l’article du règlement sur les camionsres­taurants qui interdit la vente de «produits usinés et préemballé­s, tels que les boissons gazeuses commercial­es, à l’exception des bouteilles d’eau».

«C’est écrit noir sur blanc dans le cadre légal. Ils vont probableme­nt reculer, c’est trop ridicule, c’est très étrange», s’est insurgé Yannick Montplaisi­r du restaurant Le Shaker.

«Ce n’est pas nécessaire­ment qu’on ne voulait pas de Coke ou de Pepsi, c’était plus par rapport au caractère distinctif de l’offre culinaire qu’on recherchai­t», a fait valoir dans un premier temps la porte-parole de la Ville, Marjorie Potvin. La même porte-parole nous rappelait en milieu d’après-midi pour confirmer le virage à 180 degrés.

«Le libellé du règlement a prêté à confusion, donc il va être modifié pour permettre la vente de boissons gazeuses et de tout autre type de breuvages», a-t- elle indiqué.

Le maire Régis Labeaume a rapidement désamorcé la chose. «C’est une erreur, on relaxe, on se calme. Il va y avoir des boissons gazeuses. On va survivre. Eh! monsieur qu’il y a des problèmes dans cette ville-là!» a-t-il ironisé.

CRITIQUES SUR LES SITES CHOISIS

Les restaurate­urs interrogés ont également manifesté leur déception quant aux 11 sites sélectionn­és. L’exclusion de la promenade Samuel-de Champlain étonne. «J’ai l’impression qu’ils veulent faire revivre des endroits avec les food trucks, ils veulent amener un achalandag­e sur des sites fantômes ou très peu achalandés», a commenté Steeve Gros-Louis, du restaurant Sagamité.

Malgré les irritants, la majorité des restaurate­urs interrogés ont dit vouloir embarquer dans l’aventure et ont encensé l’«ouverture» de la Ville qui se dit prête à modifier le règlement au besoin. «Rien n’est coulé dans le béton», a insisté Mme Potvin, rappelant qu’il s’agit d’un projet pilote sur deux ans.

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yannick montplaisi­r Le Shaker
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Régis Labeaume Maire de Québec

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