Le Journal de Quebec

Il restera à l’ombre après un délit de fuite mortel

Une évaluation psychologi­que pourrait être demandée pour l’homme de 24 ans que son père croyait mort

- Nicolas saillant

SAINT-JOSEPH | L’homme accusé du délit de fuite mortel survenu lundi à Saint-georges de Beauce aurait des problèmes de santé mentale qui l’auraient amené à foncer sans raison sur deux personnes qui prenaient simplement une marche devant chez lui.

Michel Bélanger-morin a comparu hier au palais de justice de Saint-joseph pour faire face à six chefs d’accusation de délit de fuite mortel, négligence criminelle et conduite dangereuse. L’accusé demeure détenu pendant les procédures, et il n’est pas exclu qu’une évaluation psychologi­que soit demandée pour l’homme de 24 ans.

Vers 13 h lundi, Gabriel St-laurent et sa conjointe, qui avaient pris une journée de congé, marchaient dans leur rue lorsqu’ils sont passés devant la résidence de Bélanger-morin. Selon un ami du couple, ceux-ci auraient alors vu l’accusé en crise chez lui sans toutefois qu’il y ait d’interactio­n.

TRAÎNÉ SUR 25 MÈTRES

Pourtant, à peine quelques secondes plus tard, l’accusé aurait sauté dans sa voiture, puis reculé avant d’aller frapper de plein fouet le couple – parent de deux enfants – qui se trouvait au coin de la 27eavenue. La conjointe de M.st-laurent a réussi à éviter l’impact en se lançant dans la neige, mais son conjoint a cependant été percuté puis traîné sur 25mètres par l’accusé qui a poursuivi sa route jusqu’à Sainte-aurélie, 30 km plus loin.

PROBLÈMES DE SANTÉ MENTALE

Rencontré par Le Journal, le père de l’accusé, Julien Morin a avoué que son fils avait des problèmes de santé mentale depuis plusieurs années. «Il a déjà fait de l’hôpital, il aurait mérité un meilleur suivi […] Nous, on avait demandé de l’aide, mais on n’en a pas eu», a dit M. Morin, la voix tremblante.

Julien Morin affirme qu’il n’avait pas de nouvelles de son fils, malgré plusieurs tentatives pour le rejoindre depuis une semaine. «On était inquiet, il ne donnait plus de signe de vie, la cour n’était pas grattée depuis la tempête. Moi, je pensais qu’il était mort», a dit avec tristesse le père qui indique que les policiers avaient été informés de la situation.

Pire encore, M. Morin connaissai­t les victimes, car il a travaillé avec la conjointe de Gabriel St-laurent, une factrice pour Postes Canada. «C’est encore plus dur parce que je les connaissai­s», at-il dit avant de se retrancher dans son appartemen­t, sur le point de craquer.

Réunie dans la maison familiale à seulement 500 mètres du drame, la famille de Gabriel St-laurent n’a pas voulu faire de commentair­es à propos du drame.

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Dans la boîte des accusés hier, Michel Bélanger-morin, qui n’a aucun antécédent judiciaire, a longuement regardé les gens dans la salle, tout en restant impassible.

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