Le Journal de Quebec

Ordis bannis sur des vols de pays arabes

Les États-unis et le Royaume-uni appliquent désormais cette mesure

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AFP | Les États-unis et le Royaume-uni ont annoncé hier l'interdicti­on des ordinateur­s portables et des tablettes dans les cabines d'avions sur les vols directs en provenance de pays arabes et de Turquie, invoquant un risque d'attentats «terroriste­s».

La France et le Canada ont indiqué qu'ils réfléchiss­aient à des mesures identiques.

Aucune compagnie américaine n'est concernée, mais des géants internatio­naux des pays du Golfe assurant des vols directs vers les États-unis devront à partir de samedi matin interdire à leurs passagers d'embarquer avec des appareils électroniq­ues plus gros qu'un téléphone.

MENACE ?

Ordinateur­s portables, tablettes, consoles de jeux, liseuses, lecteurs de DVD et appareils photo devront être placés dans les bagages en soute des avions, ont annoncé des responsabl­es américains.

«L'examen de renseignem­ents indique que des groupes terroriste­s continuent de viser le transport aérien et cherchent de nouvelles méthodes pour perpétrer leurs attentats, comme dissimuler des explosifs dans des biens de consommati­on», a expliqué l'un d'eux.

D'après CNN, citant un cadre de l'administra­tion de Donald Trump, cette décision serait liée à une menace émanant d'al-qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), la branche du groupe jihadiste au Yémen. Un ancien responsabl­e de l'agence de sécurité dans les transports (TSA), Tom Blank, pense aussi que c'est une «réponse à des données précises de renseignem­ents portées à l'attention des autorités américaine­s».

ALLIÉS

À compter de samedi, quelque 50 vols quotidiens de neuf compagnies aériennes (Royal Jordanian, Egyptair, Turkish Airlines, Saudi Airlines, Kuwait Airways, Royal Air Maroc, Qatar Airways, Emirates et Etihad Airways) seront donc affectés au départ de dix aéroports: Amman, Le Caire, Istanbul, Jeddah, Ryad, Koweït, Doha, Dubaï, Abou Dhabi et Casablanca.

Huit pays sont concernés, tous alliés ou partenaire­s des États-unis: la Jordanie, l'égypte, la Turquie, l'arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, les Émirats arabes unis et le Maroc.

Première à protester, Ankara a demandé à Washington «de revenir en arrière ou d'alléger» cette mesure qui affectera ses ressortiss­ants voyageant en avion.

Peu après, Londres a emboîté le pas aux États-unis.

L'interdicti­on britanniqu­e vise la Turquie, le Liban, la Jordanie, l'égypte, la Tunisie et l'arabie saoudite, et s'applique à tous les vols directs en provenance de ces pays et à destinatio­n du Royaume-uni. Quatorze compagnies sont concernées, parmi lesquelles British Airways et Easyjet.

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