Le Journal de Quebec

Former les futurs humoristes à éteindre les feux

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Depuis quelques années, l’école nationale de l’humour (ÉNH) propose à ses élèves une formation sur les réseaux sociaux. Dans le cours, donné par Dave-éric Ouellet (MC Gilles), il y a un volet sur la gestion de crise.

«J’ai commencé à donner le cours pendant l’histoire entre Guillaume Wagner et Marie-élaine Thibert, dit-il. Je me suis demandé de quelle façon on pouvait gérer cela sur les réseaux sociaux, pour ne pas que le feu se répande. J’ai basé un cours sur notre expérience à nous. La règle de base, c’est de se tourner les doigts sept fois avant de tweeter.»

Dans ce cours, MC Gilles regarde avec les élèves des situations où les humoristes «l’ont échappé». «On parle du cas de Mike Ward avec le petit Jérémy ainsi que JeanFranço­is Mercier avec le cornet de crème glacée.»

«Je leur explique aussi comment gérer les «trolls» et les gens qui t’haïssent. Avec les réseaux sociaux, il ne faut pas que tu ailles uniquement dans la promotion.»

Présence Primordial­e en ligne

Le professeur montre aux humoristes de demain les différence­s entre les réseaux sociaux. «Ils doivent trouver leur réseau où ils sont le plus à l’aise, dit-il. J’ai une humoriste qui se servait de Pinterest parce que c’était très utile pour elle.»

Pour les futurs comiques, une présence en ligne est primordial­e. «Aujourd’hui, si un producteur a besoin d’un humoriste, il faut que son porte-folio soit trouvable rapidement. S’il tombe sur une vidéo Youtube, il faut que dès le départ, ça punche.»

«Un humoriste qui ne voudrait pas être sur le web, ça me ferait tomber en bas de ma chaise, dit Stéphane Pelichet, alias Petit Petit Gamin, qui a aussi enseigné les réseaux sociaux à L’ÉNH, l’automne dernier. Pour un humoriste, le web sert autant à faire la promotion de ta carrière que de te surpasser créativeme­nt.»

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