Identité retrouvée
MELBOURNE | Fini les courses à l’économie qui ne correspondaient pas à son image. La F1 va reprendre ses droits ce week-end à l’occasion du Grand Prix d’australie, coup d’envoi dimanche de la nouvelle saison.
Après avoir apprivoisé leur nouvelle monture lors d’essais hivernaux pendant huit jours, les 20 pilotes du plateau ne pourront plus cacher leur jeu comme ils l’ont fait à Barcelone. Cette fois, on passe aux choses sérieuses.
À première vue, la nouvelle réglementation technique qui aura tôt fait de rendre les monoplaces plus performantes a porté ses fruits.
Non seulement les voitures sont-elles plus larges et plus basses, elles sont surtout plus rapides, comme en témoignent les résultats cumulés en Espagne, où 16 pilotes ont réussi à battre le temps de 1 min 22,000s qui avait valu la tête à Lewis Hamilton sur le même tracé en 2016.
Cinq secondes plus vite
L’utilisation de pneus plus imposants n’est certes pas étrangère à cette baisse marquée des chronos. On estime en effet que sur certains circuits comme Silverstone, en Grande-bretagne, ou Suzuka, au Japon, les bolides vont tourner environ cinq secondes plus vite au tour.
Cette démarche devrait redonner à la F1 ses lettres de noblesse et cette extravagance qu’on lui avait retirée ces dernières années. Reste maintenant à savoir si le spectacle sur la piste sera ravivé. C’est loin d’être acquis.
La plupart des engagés prétendent à ce sujet que les nouvelles voitures, plus exigeantes à piloter, vont compliquer les manoeuvres de dépassements en raison, notamment, de leurs dimensions majorées, des distances de freinage plus courtes et de la forte turbulence créée derrière un autre bolide.
Le Grand Prix d’australie devrait nous donner une meilleure idée du comportement des voitures, des appréhensions des pilotes et aussi des forces en présence.
Malgré cette refonte, la plupart des observateurs s’entendent pour dire que Mercedes, menée par la grande star du paddock, Lewis Hamilton, représentera encore l’équipe à battre en 2017.