Le Journal de Quebec

« On était conscient du danger » – JEFF PETRY

- JONATHAN BERNIER

On dit souvent qu’il est normal de connaître une soirée amorphe après deux rencontres émotives comme celles qu’a disputées le Canadien aux Sénateurs au cours de week-end. Il est permis d’en douter.

Déjà que cette excuse ne tient pas la route, elle devient encore plus inacceptab­le considéran­t que les pauvres Red Wings jouaient un deuxième match en 24 heures.

«On en avait parlé avant la rencontre. On était conscient du danger que représenta­it ce genre d’équipe. Les Red Wings n’avaient rien à perdre, a rappelé Jeff Petry. Ils sont sortis en force. De notre côté, nous avons connu un lent départ. Nous n’avons pas été en mesure d’atteindre le même niveau d’intensité.»

En fait, le Tricolore a dominé les 35 premières secondes du match. Envoyé dans la mêlée pour affronter ses anciens coéquipier­s, Steve Ott a donné le ton avec quelques solides mises en échec.

La punition de Nathan Beaulieu, et le but d’abdelkader qui s’en est suivi, a ralenti les ardeurs du Tricolore.

«Nous avons tout de même fait preuve de caractère. Même si les Red Wings ont pris les devants rapidement, nous n’avons pas dérogé du plan de match, a déclaré Al Montoya, qui a fait face à 36 tirs, dont 6 en prolongati­on.

MONTOYA SOLIDE

D’ailleurs,l’histoire semble se répéter chaque fois que Montoya se trouve devant le filet du Canadien. Lors des cinq derniers départs de l’américain, le Tricolore n’a touché le fond du filet qu’à sept reprises. Quatre de ces buts ont été marqués face aux Devils, le 27 février.

«Je crois que Monty a été incroyable ce soir (hier), il a très bien joué. Il nous a gardés dans le match. Il nous a permis de récolter ce point. Il méritait un meilleur sort. J’ai vraiment aimé son jeu», a lancé Julien au sujet de la deuxième étoile de la rencontre.

En bon coéquipier, Montoya a refusé de jeter la pierre à ses coéquipier­s.

«Ils ont fait un bon travail. Oui, c’était un match à bas pointage, mais à cette période de l’année, ils le sont tous», a-t-il souligné.

PACIORETTY DOUTE

Encore une fois, le Canadien a failli combler un déficit en troisième période pour se sauver avec la victoire. C’eut été la 12e fois de la saison. Malheureus­ement, hier soir, il a manqué de temps.

«On savait que les Red Wings avaient joué la veille et qu’il fallait épuiser leurs défenseurs. On a commencé à le faire trop tard», a reconnu Petry, le joueur le plus utilisé par Claude Julien (24 min 26 s).

Avec un meilleur apport du premier trio, le résultat aurait certaineme­nt été différent. Cependant, Max Pacioretty doute que la présence d’alex Galchenyuk entre Alexander Radulov et lui puisse fonctionne­r.

«Je ne suis pas certain. Vous l’avez vu à la fin du match. On dirait que Chucky travaillai­t un peu mieux avec son nouveau trio (avec Lehkonen et Shaw) et notre unité (complétée par Danault) a commencé à générer plus d’occasions», a laissé tomber le capitaine.

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Mike Green est entré en collision avec Al Montoya en prolongati­on.

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