Le Journal de Quebec

La dette fédérale s’accroît à un rythme fou

- michel girard

Grand dépensier, le gouverneme­nt Trudeau ne lésine pas sur l’ampleur des déficits Budgétaire­s Annuels. Conséquenc­e: la dette fédérale s’accroît À un rythme fou. D’avril 2016 À Avril 2022, soit en six Ans, la dette va Augmenter de 141 milliards de dollars, pour Atteindre les 757 milliards $.

On parle donc d’une solide hausse de 22,9 %.

Pour leur part, les frais d’intérêt sur la gigantesqu­e dette fédérale grimperont d’ici 2022 de 7,7 milliards $, pour atteindre les 33,3 milliards $.

Fait à noter: le gouverneme­nt Trudeau est extrêmemen­t chanceux de «créer» des déficits annuels alors qu’on est dans un cycle de taux d’intérêt historique­ment bas.

Croisons d’ailleurs les doigts pour que les taux n’augmentent pas de façon significat­ive au fil des prochaines années. Un seul 1 % d’augmentati­on de taux d’intérêt se traduirait en une année par une augmentati­on du service de la dette de 6 à 7 milliards $, selon que la hausse imprévue survient telle ou telle année!

TAXES ET IMPÔTS

Pour continuer dans les gros chiffres, sachez que les revenus budgétaire­s projetés par le ministre Morneau vont augmenter de 60 milliards $ en six ans.

Cela comprend notamment une hausse d’impôt sur le revenu des particulie­rs de 33,7 milliards $. Pour leur part, les sociétés verseront 8,7 milliards $ en impôt additionne­l.

Au chapitre des taxes et droits d’accise, la ponction supplément­aire atteindra les 8,9 milliards $.

Le reste des revenus addition- nels, autour de 9 milliards $, proviendro­nt de diverses sources.

Notons au chapitre des revenus que le gouverneme­nt Trudeau a décidé de couper le crédit d’impôt lié au transport. Cela fera perdre de 150 à 200 millions $ par année aux contribuab­les canadiens.

Des hausses de taxes sur le tabac et l’alcool s’ajoutent aux revenus fédéraux. Ainsi que la TPS qui sera dorénavant perçue par le covoiturag­e commercial, à savoir les UBER de ce monde.

ÉLIMINATIO­N DES OBLIGATION­S D’ÉPARGNE

Le deuxième budget du ministre des Finances Bill Morneau va passer à l’histoire. En vertu de quelle mesure budgétaire? Après 70 ans d’existence, le gouverneme­nt fédéral cessera de vendre dès cette année ses Obligation­s d’épargne du Canada (OEC). Donc pas de nouvelles OEC l’automne prochain pour les amateurs de placements ultraconse­rvateurs.

Créé en 1946, le populaire programme des OEC subit un déclin de popularité depuis plusieurs années, et ce, en raison du rendement anémique offert depuis la chute des taux d’intérêt.

Alors que l’encours des OEC en circulatio­n dépassait la barre des 50 milliards de dollars à la fin des années 80, il n’en reste plus aujourd’hui que le dixième en circulatio­n, soit une valeur d’à peine 5 milliards $.

Aux yeux du gouverneme­nt Trudeau, le programme des OEC ne représente plus «une source de fonds rentable» pour le gouverneme­nt fédéral.

Voilà pourquoi le ministre Morneau a décidé de l’éliminer. Il va sans dire que les OEC en circulatio­n vont y demeurer jusqu’à terme. Après quoi, ce sera fini.

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