Le Parlement rend hommage à Michel Hébert et Régys Caron
Les deux artisans du Journal prennent leur retraite
Les chefs de tous les partis ont rendu hommage hier à deux importants artisans du Journal, Michel Hébert et Régys Caron, pour leur départ à la retraite.
Au Salon bleu, ils ont pris la parole à tour de rôle avant l’adoption d’une motion saluant la carrière du chroniqueur politique Michel Hébert et du correspondant parlementaire Régys Caron. Tous deux ont travaillé en journalisme pendant plus de 30 ans.
Le premier ministre, Philippe Couillard, a d’abord souligné le style «inimitable, caustique et sarcastique» du chroniqueur Michel Hébert. «Dans une société, c’est important d’entendre tous les points de vue, de tous les angles du spectre politique, a-t-il rappelé. Et on sait très bien que Michel a toujours pris le parti du citoyen, souvent à l’encontre des machines gouvernementales.»
« ON N’ÉTAIT PAS TOUJOURS D’ACCORD »
Jean-françois Lisée a aussi souligné la plume de Michel Hébert. «On n’était pas toujours d’accord, mais on ne pouvait jamais dire que c’était mal écrit», a lancé le chef péquiste. «Si une image vaut mille mots, je pense que tes mots valaient des milliers d’images», a-t-il ajouté.
Le chef de la CAQ, lui, a reconnu que le chroniqueur n’épargnait personne. «Tu nous as tous passés au batte, chacun no- tre tour», a lancé François Legault. Par son style, le chroniqueur avait acquis une «licence poétique», estime-t-il. «Effectivement, il y a des jours qu’on n’était pas contents de te lire, a-t-il poursuivi, mais ça passait toujours mieux à cause d’une certaine poésie.»
« GRAND VULGARISATEUR »
Pour sa part, les élus se souviendront de Régys Caron pour «son honnêteté et sa gentillesse», a souligné le premier ministre. «Régys Caron est aussi connu pour son intérêt marqué de la protection de la langue française, dont il est un ardent promoteur et qu’il parle et écrit fort bien», a rappelé Philippe Couillard.
Pour Jean-françois Lisée, Régys Caron était «le grand vulgarisateur» qui savait expliquer la nouvelle au lecteur.
François Legault a aussi salué la rigueur de Régys Caron, de même que son intérêt marqué pour les dossiers liés à l’éducation.
«Évidemment, parfois, nous, on trouve que les journalistes sont un peu fatigants, a dit le chef de la CAQ, mais, comme on dit, ça nous rend meilleurs.»
Après les éloges, Jacques Chagnon a remis la médaille de l’assemblée nationale aux deux nouveaux retraités. Celle-ci est remise à «des personnalités québécoises, canadiennes ou étrangères méritant la reconnaissance des députés de l’assemblée et de la population du Québec».