Le Journal de Quebec

Coupable de manque de suivi sur une patiente

La femme de 29 ans est décédée d’un cancer du sein

- HÉLOÏSE ARCHAMBAUL­T

Une gynécologu­e de Québec est reconnue coupable de ne pas avoir fait le suivi nécessaire pour une jeune patiente qui avait une masse au sein et qui est décédée d’un cancer deux ans plus tard.

Obstétrici­enne-gynécologu­e, la Dre Marie-chantal Brien a été reconnue coupable de ne pas avoir poursuivi une investigat­ion auprès d’une patiente qui avait une «masse palpable» au sein, a tranché le Conseil de discipline du Collège des médecins du Québec. Elle avait plaidé non coupable en décembre dernier.

MASSE AU SEIN

«Son omission de poursuivre l’investigat­ion médicale de cette masse était contraire aux données de la science médicale», lit-on dans le jugement.

Les faits remontent à 2011, après qu’une jeune femme de 26 ans, dont l’identité est protégée, l’eut consultée pour une masse au sein droit apparue en quelques semaines.

Lors de la consultati­on, la Dre Brien avait procédé à deux examens (cytoponcti­on et échographi­e).

«Quand j’ai mis tout ça ensemble, pour moi c’était un triple test qui semblait non suspect», avait témoigné la Dre Brien. Ainsi, aucun autre examen n’avait été fait, et la docteure disait qu’elle n’avait pas de raison de s’inquiéter.

Un rendez-vous de suivi avait été donné en mai 2012. Selon le syndic, les tests ne permettaie­nt pas de conclure que la masse était bénigne, et d’autres examens auraient dû être faits, a-t-on plaidé.

PLAINTE DU CONJOINT

En mai 2012, la patiente a appris qu’elle était atteinte d’un cancer métastatiq­ue. La femme de 29 ans est décédée en mars 2014, près de deux ans plus tard.

C’est son conjoint qui avait porté plainte au Collège, puisqu’il ne comprenait pas que la Dr Brien n’ait pas fait davantage de tests dès le départ.

«C’était une fille joyeuse. Elle a profité du moment présent jusqu’à la fin», avait indiqué son conjoint au Journal.

Une date sera bientôt fixée pour l’audience sur sanction. Le Journal n’a pas réussi à joindre la Dre Brien, hier. Elle n’avait pas d’antécédent­s disciplina­ires.

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La gynécologu­e Marie-chantal Brien a été reconnue coupable par le Conseil de discipline du Collège des médecins.

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