Le Journal de Quebec

La famille envoie une mise en demeure et réclame 25 000 $ à la SAAQ

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AGENCE QMI | Quand deux contrôleur­s routiers sont débarqués en pleines funéraille­s à Saint-thomas-didyme pour remettre une contravent­ion au conducteur du corbillard, la famille du défunt a cru qu’elle hallucinai­t. Mais c’était bien réel.

La famille a répliqué hier en envoyant une mise en demeure à la SAAQ et aux contrôleur­s routiers. Elle réclame 25 000 $ en dommages et intérêts, pour atteinte à l’intégrité des droits prévus dans la Charte québécoise des droits et libertés de la personne.

L’histoire rapportée dans les médias le 7 mars dernier a soulevé l’indignatio­n à travers la province. La famille impliquée malgré elle dans cette histoire considère encore que les contrôleur­s ont manqué de respect et abusé de leurs pouvoirs lorsqu’ils ont interrompu la cérémonie funèbre qui se déroulait à l’église de Saint-thomas-didyme, il y a un peu plus de deux semaines.

« ÇA VA TOUJOURS RESTER »

«On ne peut pas faire vivre ça à une famille», estime le gendre du défunt qui était porté à son dernier repos, Alexandre Perron. Dans une entrevue accordée à TVA Nouvelles, il dénonce à nouveau le manque de jugement des contrôleur­s qui ont dérangé le convoi funèbre cette journée-là.

«Ces deux contrôleur­s-là, ils avaient 20 km pour réfléchir et changer d’idée. [...] Il y a des choses que tu peux recommence­r dans la vie, mais pas ça. Ça va toujours rester. Les images qu’on garde, c’est un gros camion blanc, deux personnes qui tiennent à donner une contravent­ion, qui n’en sont pas à leur première journée, et qui vont même jusqu’à attendre dans la porte de l’église. […] On dérangeait une famille au complet pour un ticket de 311 $», rappelle M. Perron.

C’est la dépouille du père de sa conjointe qui était transporté­e entre Dolbeau-mistassini et Saint-thomas-didyme le 7 mars.

10 JOURS POUR RÉGLER

La SAAQ dispose d’une période de 10 jours pour régler cette affaire avec la famille à l’amiable, à défaut de quoi la poursuite se transporte­ra devant les tribunaux. Deux plaintes en déontologi­e ont également été déposées contre les contrôleur­s routiers impliqués.

Rappelons que le cortège funèbre était à mi-chemin entre Dolbeau et Saint-thomas-didyme lorsque les contrôleur­s routiers se sont mis à suivre le corbillard de tête jusqu’à l’église afin de remettre une contravent­ion au chauffeur parce qu’il faisait fonctionne­r des lumières clignotant­es blanches, ce qui est interdit par la loi au Québec.

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ALEXANDRE PERRON Membre de la famille

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