Le Journal de Quebec

Le ministre Proulx maintient le cours d’économie

- DAPHNÉE DION-VIENS

Le ministre de l’éducation, Sébastien Proulx, n’a pas l’intention de suivre l’avis du Conseil supérieur de l’éducation, qui lui recommande de ne pas aller de l’avant avec le nouveau cours obligatoir­e d’éducation financière au secondaire.

Dans un avis rendu public hier, le Conseil remet en question la pertinence de cette décision du ministre Proulx, qui a décidé qu’un cours d’éducation financière de 50 heures sera obligatoir­e pour tous les élèves de cinquième secondaire à partir de la rentrée 2017. L’organisme consultati­f l ui propose plutôt d’intégrer ce contenu dans les autres matières tout au long du secondaire.

Le Conseil rappelle par ailleurs que la modificati­on proposée à la grille-matière réduira le nombre de choix de cours optionnels pour les élèves, ce qui pourrait nuire à la découverte d’intérêts pouvant les aider à faire des choix de carrière.

« CONTEXTE D’URGENCE »

Le Conseil déplore par ailleurs «le contexte d’urgence» dans lequel se déroule la consultati­on en cours sur ce nouveau cours, précisant que les conditions d’implantati­on «ne sont pas optimales pour assurer une i ntégration réussie» du nouveau cours.

Cet organisme se range ainsi du côté des syndicats d’enseignant­s, qui ont déposé en début de semaine des recours j uridiques afin de s’opposer à l’implantati­on de ce nouveau cours, jugée beaucoup trop précipitée pour la rentrée.

La Fédération des syndicats d’enseignant­s s’en réjouit. «Tout ce qui est là-dedans, on le dit depuis trois mois», a lancé sa présidente, Josée Scalabrini.

De son côté, le ministre Proulx a indiqué que si des changement­s devaient être apportés, ce serait à cause d’un jugement rendu par un tribunal. «Pour l’instant, je poursuis le plan qui est le mien», a-t-il laissé tomber. — Avec la collaborat­ion

de Geneviève Lajoie, Bureau parlementa­ire

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