Le Journal de Quebec

Une entente pour les Canadiens qui ont acheté leur véhicule aux É.-U. ?

- MARIE-ÈVE DUMONT

Les clients canadiens qui ont acheté un véhicule Volkswagen aux États-unis pourraient finalement recevoir une compensati­on pour le scandale des moteurs diesel truqués.

Les avocats qui représente­nt les clients lésés et ceux de Volkswagen se sont entendus, hier, devant la Cour supérieure pour que les clients canadiens touchés par le scandale qui ont acheté ou loué un véhicule aux États-unis, ou l’inverse, puissent tenter eux aussi d’obtenir une compensati­on, alors qu’ils étaient auparavant exclus des recours collectifs. Les modalités pour y arriver restent cependant à discuter entre les parties.

L’entente de 2,1 milliards de dollars en indemnisat­ion pour les 105 000 véhicules canadiens, qui étaient équipés d’un logiciel de trucage afin de déjouer les tests antipollut­ion aux États-unis, reste toujours à être entérinée par le tribunal avant d’être officielle.

RÉPARATION­S PERMISES

La juge Marie-claude Lalande de la Cour supérieure a entendu hier les représenta­tions des avocats des deux parties ainsi que de citoyens qui voulaient s’opposer à certaines parties du règlement.

«Volkswagen est un monstre, mais les poursuites sont aussi monstrueus­es. Il vaut mieux s’entendre maintenant que de se battre pendant des années et se retrouver devant une entreprise insolvable», a soutenu Maxime Nasr, avocat pour Option consommate­urs, qui défend les clients québécois.

Si la juge Lalande accepte l’entente, les clients lésés pourront commencer à faire leur réclamatio­n dès le 28 avril. Pour les propriétai­res de véhicule, la compensati­on varie entre 5100 $ et 8000 $, selon l’année du véhicule.

Les propriétai­res des voitures 2015 pourront aussi faire réparer leur véhicule sans changer sa performanc­e ou sa consommati­on d’essence puisque des modificati­ons viennent d’être approuvées par les autorités. Des dispositif­s pour les véhicules plus anciens n’ont pas encore été autorisés.

Si la juge rejette le règlement, les parties devront retourner à la table des négociatio­ns. Cette dernière a pris la cause en délibéré et devrait rendre sa décision dans les prochaines semaines.

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