Saut dans le vide pour de jeunes immigrants
Ils participent au projet ZENITH en compagnie d’une douzaine de Québécois
Une vingtaine de jeunes se sont littéralement lancés dans le vide depuis le toit d’un hôtel de Québec, hier, pour illustrer le défi que représente l’immigration.
Mis sur pied pour une première année par Motivaction Jeunesse, qui lutte contre la sédentarité et le décrochage scolaire, le projet ZENITH consistait à mélanger une douzaine de jeunes Québécois d’origine canadienne-française en difficultés avec des immigrants de leur âge dans le cadre d’un projet sportif.
Randonnées en plein air, excursions dans les montagnes de Charlevoix, escalade sont au menu depuis des mois pour ces adolescents et jeunes adultes qui proviennent de mondes complètement différents. Hier, une partie de l’hôtel PUR servait à ce groupe de 16-25 ans pour une expérience de décalade en milieu urbain, où la notion de se jeter vers l’inconnu prenait tout son sens.
«On voulait qu’ils vivent des émotions fortes et qu’ils partagent quelque chose de fort ensemble. On veut qu’ils aiment l’hiver, le Québec, la vie, et qu’ils se trouvent des forces là-dedans. Le sport est un bon vecteur pour entrer en contact avec eux et leur faire vivre quelque chose de spécial, a dit le directeur général de Motivaction Jeunesse, Luc Richer.
«L’immigration est un plongeon dans le vide, vers l’inconnu, et tu n’as pas d’autre choix que d’ouvrir ton parachute. Je trouvais que le parallèle entre la vraie vie et le sport qu’ils font aujourd’hui [hier] est très intéressant.»
EXPÉRIENCE « INTENSE »
Après avoir longuement hésité à se lancer à l’assaut du mur de l’hôtel, Dasiamey Bernard a pris son courage à deux mains et a réussi cette étape du projet, ce qui lui a valu des félicitations méritées de ses partenaires.
«C’était intense! Je n’arrive pas à croire que je l’ai fait. Mes jambes tremblent encore, a lancé ce jeune de 19 ans d’origine belge une fois revenu sur terre. Ce projet permet de m’impliquer dans ma communauté, de sortir un peu et de rencontrer des gens. Puis, ça me permet de savoir où je peux réellement aller et de dépasser cette limite que je m’étais fixée.»