Le Journal de Quebec

« J’ai encore beaucoup à apprendre »

Lance Stroll participer­a à la conférence de presse de la FIA avant ses premiers tours de roues officiels en F1

- Louis Butcher l Lbutcherjd­m Lance Stroll participer­a à sa toute première séance d’essais libres en prévision du Grand Prix d’australie ce soir (heure du Québec) de 21 h à 22 h 30. clouis. butcher@quebecorme­dia.com

MELBOURNE | Lance Stroll aura l’occasion de constater l’ampleur de sa première présence en F1 quand il participer­a, devant une centaine de journalist­es, à la traditionn­elle conférence de presse du jeudi de la Fédération internatio­nale de l’automobile.

Et, fait plutôt rare, deux pilotes d’une même écurie, parmi les six invités, partageron­t le podium pour l’occasion à Melbourne.

En effet, son coéquipier Felipe Massa, qui avait pourtant annoncé son départ à la fin de la saison dernière, a lui aussi été convié. Le vétéran pilote brésilien a repris du service en 2017 après que Vallteri Bottas eut été recruté par Mercedes pour remplacer le retraité Nico Rosberg.

Le jeune pilote québécois devra sans doute défendre une nouvelle fois cette étiquette de pilote «payant» qui lui colle à la peau malgré ses divers championna­ts acquis dans les séries de développem­ent dont la F3 l’an dernier.

«Je réponds toujours de la même façon, a-t-il indiqué en entrevue au Journal. Je reconnais que mon père a beaucoup d’argent, mais ce n’est pas un hasard si je suis aujourd’hui en F1.

L’IMAGE DU PILOTE PAYANT

«J’ai gagné partout où je suis passé. J’ai mérité ma place, peu importe ce que les gens pensent.

«Sans lui, c’est vrai que cela n’aurait pas été possible, a-t-il avoué. Il faut deux choses pour réussir, l’argent et le talent. D’autres sont parvenus à la F1 à l’aide de commandita­ires. Or, mon commandita­ire, c’est mon père. Oui, il a financé ma carrière. Cet argent doit venir de quelque part.

«Mais, au risque de me répéter, si je n’avais pas été couronné champion en F3, je ne serais pas ici.

«C’était le prérequis pour accumuler mes points et obtenir ma superlicen­ce exigée en F1. Ces points ne s’achètent pas.»

LA CHANCE AU... COUREUR

À 18 ans, Stroll est le plus jeune pilote du plateau cette année à se présenter en Australie, le seul aussi à n’avoir jamais participé à un Grand Prix de F1.

«Je n’ai aucune attente pour cette première course, dit-il. Je veux m’amuser, en espérant que tout se passe bien.

«Terminer dans les points [parmi les 10 premiers], ce serait bien, mais je suis conscient que j’ai encore beaucoup à apprendre. Que rien n’est acquis.

«J’estime qu’il me faudra une demi-saison pour comprendre comment ça marche vraiment la F1. Si ça arrive avant et que j’obtiens de bons résultats d’entrée de jeu, je serais le premier satisfait.»

UNE PRÉPARATIO­N MITIGÉE

Stroll se présente à Melbourne avec à peine 180 minutes de préparatio­n après une première semaine d’essais privés bousillés par trois sorties de piste en Espagne.

«Donnez-lui quelques courses avant de le juger, voire six mois environ, de prétendre Rob Smedley. Il a besoin de temps comme tout autre pilote recrue et particuliè­rement cette année avec l’arrivée de ces voitures beaucoup plus rapides et très complexes.»

L’ingénieur en chef de l’écurie Williams reconnaît aussi que le tracé de Melbourne n’est pas l’environnem­ent idéal pour commencer en F1.

«Il n’a jamais couru ici, dit-il, un circuit temporaire où les conditions vont changer pendant tout le week-end et où les murs sont beaucoup plus proches qu’à Barcelone.

«Ce dont il a besoin, c’est de gagner en confiance. Pour y arriver, ça prend de la patience. Si nous l’avons recruté, c’est que nous croyons en ses moyens. Il a un bel avenir devant lui.»

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