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J’ai réécrit cette amorce de chronique une bonne douzaine de fois. Je voulais trouver un ton modéré pour parler de l’attentat de Londres. Utiliser les bons mots pour éviter les amalgames. Mais je n’y arrive pas.

Pas quand je pense à ce policier, non armé, père de deux enfants, mort au bout de son sang après avoir été poignardé devant le parlement, symbole des libertés chères aux Britanniques. Quelle tragique ironie du sort.

Pas quand je pense aux enfants de cette mère tuée alors qu’elle allait les chercher à l’école, par un minable entre tous les minables, nourri à la haine, qui se croyait en mission commandée par Allah.

APPEL À LA HAINE

La majorité des musulmans sont horrifiés par cette violence mortelle, mais il n’en demeure pas moins qu’ils sont nombreux à nous haïr, à vomir sur notre civilisation, réclamant toujours plus d’ouverture de notre part, tout en semant la haine dans notre dos.

Hier soir, j’ai visité des sites de nouvelles du monde arabe. Pas besoin de chercher longtemps avant de trouver des commentaires louant l’attentat de Londres.

Nous apprenions récemment que trois imams montréalais livraient des sermons, archivés sur Youtube par les mosquées concernées, appelant au meurtre des Juifs (ils ont dit «Juifs», pas «sionistes»). Si vous pensez qu’ils ne détestent que les Juifs, détrompezvous. Qui a vidé le Moyen-orient de communautés chrétiennes dont l’existence remonte à 700 ans avant l’islam, si ce n’est l’islam des intégristes?

NON À LA MODERNITÉ

Nous nous transformons en bretzels vivants au nom du vivre-ensemble. Nous voulons croire que l’islam est réformable, que ce n’est qu’une question de temps avant qu’émerge un islam des Lumières, mais, à deux pas de chez vous, des intégristes oeuvrent en ce moment même contre toute réconciliation entre tradition et modernité.

Adil Charkaoui écrivait sur sa page Facebook, plus tôt cette semaine: «Il est nécessaire de réformer les mentalités de ceux et celles qui veulent réformer l’islam.»

Pour tout vous dire, je commence à en avoir jusque-là, de ce cirque mortel.