Le Journal de Quebec

Le « Tinder pour ados » défend son applicatio­n

De nouvelles mesures de sécurité ont été installées

- Daphnée Dion-viens

De nouvelles mesures de sécurité récemment mises en place sur l’applicatio­n Yellow, réputée pour être le Tinder des 13 à 18 ans, permettron­t de bloquer les utilisateu­rs qui font des demandes de photos nues auprès d’adolescent­s, assurent ses développeu­rs.

Le Journal rapportait cette semaine que le partage de sextos entre jeunes est devenu un véritable fléau selon plusieurs intervenan­ts interrogés, alors que des échanges de photos nues se déroulent à la suite de rencontres faites sur la nouvelle applicatio­n Yellow.

Cette applicatio­n a été développée en France par une petite équipe d’environ cinq personnes il y a un an et demi. Même si Yellow fonctionne de la même façon que Tinder, une populaire applicatio­n qui permet de faire des rencontres entre adultes, le responsabl­e du marketing assure que l’intention au départ n’était pas de créer un «Tinder pour ados».

« PAS UN RÉSEAU DE DATING »

«Ce n’est pas du tout un réseau de dating, a affirmé Marc-antoine Durand lors d’un entretien avec Le Journal. Il y a un réel besoin, parmi les jeunes, pour découvrir de nouvelles personnes» avec qui ils peuvent devenir amis, affirme-t-il, soulignant que plusieurs jeunes recherchen­t à la fois des filles et des garçons.

Mais des utilisateu­rs profitent de ce nouveau réseau social pour draguer et même obtenir des «sextos», ont raconté au Journal plusieurs adolescent­s au cours des dernières semaines. Plusieurs demandes de photos nues se font via l’applicatio­n Yellow, qui permet de lier les comptes déjà existants sur Instagram et Snapchat, sur lesquels s’échangent ensuite les photos.

Or, depuis une semaine, un nouvel algorithme permet de détecter les demandes de photos nues et de bloquer par la suite ceux qui les réclament.

GUIDE POUR LES PARENTS

Yellow travaille aussi à créer un guide pour les parents et prévoit envoyer davantage de messages à ses membres pour les éduquer sur les façons d’utiliser l’applicatio­n de façon sécuritair­e.

«Notre but est de protéger les utilisateu­rs», affirme M. Durand. Il est aussi possible depuis quelques mois de signaler des photos qui contiennen­t de la nudité ou les faux profils, souligne-t-il.

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