Un capharnaüm accepté
Même si les deux événements n’ont pas de lien direct, on ne peut faire autrement que de penser au cafouillage de l’autoroute 13 quand on prend connaissance des conclusions de la vérificatrice générale sur le capharnaüm qui règne au ministère des Transports.
L’enquête de la VG faisait suite à des révélations remontant à l’année dernière, après qu’une analyste mandatée par l’ex-ministre Robert Poëti eut observé des irrégularités dans l’administration. Une dirigeante du MTQ avait alors clamé sa non-imputabilité envers le palier politique.
PAS DE RESPONSABLES
En repensant à ces éléments, je me suis rappelé une phrase prononcée la semaine dernière en chambre par le ministre Laurent Lessard, laquelle est pourtant passée inaperçue, peut-être à cause de son caractère incompréhensible.
«On a questionné les processus, les processus ont été défaillants, on a posé des gestes pour sanctionner, parce qu’au ministère des Transports il n’y a pas souvent de responsables, mais, aujourd’hui, on l’a admis, alors donc, parce qu’on avait les bonnes informations.»
Ce que je comprends de cette gibelotte, c’est que le gouvernement est conscient qu’il y a un problème de transparence et d’imputabilité au MTQ, mais qu’il n’a pas agi là-dessus avant l’incident de la 13. Soit parce qu’il s’en accommodait, soit parce qu’il ne savait pas comment s’y prendre.
J’ai donc eu envie d’écrire un billet titré «Lessard critique une décennie de gestion libérale aux Transports».
CULTURE
Les problèmes de culture interne du mammouth des Transports sont connus depuis plusieurs années. Sylvain Gaudreault, le premier ministre qui a voulu s’y attaquer, a été emporté par un changement de gouvernement. Le second, Robert Poëti, l’a été par un remaniement.
Pour l’instant, le maintien de Laurent Lessard au MTQ devra être considéré pour ce qu’il est, soit une volonté assumée par Philippe Couillard d’accepter que les choses y demeurent telles qu’elles sont.