« J’ai tendance à avoir raison » – DONALD TRUMP
WASHINGTON | (AFP) De ses propos sur la réaction des musulmans lors du 11 Septembre à ses accusations contre Barack Obama, le président américain Donald Trump a défendu hier ses affirmations controversées et souvent contredites par les faits, mettant en avant son «instinct».
«Que puis-je vous dire? J’ai tendance à avoir raison. Je fonctionne à l’instinct, il se trouve que je suis une personne qui sait comment la vie fonctionne», affirme le 45e président des États-unis dans un entretien au magazine Time.
«Je fonctionne beaucoup à l’instinct, mais mon instinct se révèle juste», ajoute-t-il dans cet échange.
«J’ai prédit beaucoup de choses [...] J’ai dit: “Le Brexit va avoir lieu” et tout le monde a ri, et le Brexit a eu lieu», lancet-il. Interrogé sur le sujet à la veille du scrutin historique, le candidat républicain s’était pourtant montré beaucoup moins catégorique: «Il ne faut pas que les gens m’écoutent, car je ne me suis pas trop intéressé à la question», avait-il affirmé tout en se déclarant favorable à la sortie du Royaume-uni de l’union européenne.
« PRÉSIDENT ET PAS VOUS »
Et qu’en est-il des millions de personnes qui auraient voté illégalement lors du scrutin du 8 novembre, comme il l’a affirmé à plusieurs reprises? «Je pense que l’on verra que j’ai eu raison aussi là-dessus», répond-il.
Aucune preuve de fraudes massives lors des élections présidentielle et législatives de 2016 n’a été apportée à ce jour et la plupart des ténors démocrates et républicains ont catégoriquement écarté cette théorie.
L’accumulation de tweets et d’accusations polémiques, sans faits à l’appui, ne pose-t-elle pas un problème de crédibilité pour le locataire de la MaisonBlanche?
«Le pays me croit», répond Donald Trump. Pour l’instant, j’imagine que je ne m’en sors pas si mal, car je suis président et pas vous», conclut-il à l’adresse du journaliste.
CINGLANT REVERS
Au Congrès américain, un vote prévu hier pour abroger et remplacer «Obamacare» a été reporté par des républicains déchirés, incapables de trouver une majorité, malgré les efforts de Donald Trump pour forger un compromis.
Le report du vote représente un revers politique cinglant pour le président américain et la majorité républicaine, dans ce qui devait être le premier grand succès du mandat.
Après d’innombrables réunions et marchandages, les chefs du groupe majoritaire de la Chambre des représentants n’ont pu que constater qu’ils n’avaient pas le nombre de voix requis pour assurer l’adoption du texte. La Maison-blanche a assuré que le vote se tiendrait tôt ce matin.