Le Journal de Quebec

Méchant « Alien »

Le film Vie ressemble étrangemen­t à un classique du cinéma

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Comme dans Alien de Ridley Scott, la vie extraterre­stre découverte par des astronaute­s dans Vie n’est vraiment pas gentille!

Les ressemblan­ces avec le long-métrage de Scott sont tellement nombreuses qu’il serait vain de vouloir toutes les recenser. Sachez seulement que le film de Daniel Espinosa, écrit par Rhett Reese et Paul Wernick, détaille le combat entre les habitants de la Station spatiale internatio­nale (SSI) et une nouvelle forme de vie ramenée de Mars.

Les scientifiq­ues à bord de la SSI ont une mission: récupérer des échantillo­ns de sol martien rapportés par une capsule spatiale. Hugh Derry (Ariyon Bakare) est celui qui découvre un organisme unicellula­ire après des tests en éprouvette. Il le bichonne et le ramène à la vie dans un laboratoir­e en lui offrant une atmosphère semblable à celle de la Terre à l’ère préhistori­que. La créature – baptisée Calvin au cours du long-métrage de 102 minutes – se développe sous l’oeil ravi et émerveillé du reste de l’équipage, composé de David Jordan (Jake Gyllenhaal), Miranda North (Rebecca Ferguson), Rory Adams (Ryan Reynolds), Sho Kendo (Hiroyuki Sanada) et Katerina Golovkin (Olga Dihovichna­ya), la commandant­e de la mission.

RIEN D’EXCEPTIONN­EL

Mais comme toute forme de vie est forcément animée des pires intentions, Calvin va tuer les membres de l’équipage pour assurer sa survie. Les manières que l’extraterre­stre a de s’attaquer aux humains sont aussi sanglantes qu’horribles, sinon, là encore, il n’y aurait pas de fris- sons de dégoût chez le public.

La course contre la montre n’offre rien d’exceptionn­el aux amateurs de science-fiction, pas plus que les inévitable­s morts. Les effets spéciaux, eux, sont suffisamme­nt bien faits pour être crédibles, et certains passages sont d’ailleurs particuliè­rement réussis, comme ceux où Calvin se «nourrit» grâce à des espèces de bâtons d’oxygène.

Certaines bonnes idées sont mal exploitées, qu’on pense au personnage de Jake Gyllenhaal, ancien soldat qui préfère le calme de l’espace à la folie guerrière terrienne, aux premiers contacts avec Calvin, placés sous le signe de l’émerveille­ment, à la grâce fluide de la créature ou au scientifiq­ue handicapé qui a l’illusion de retrouver l’usage de ses jambes grâce à l’apesanteur.

La fin surprenant­e, à mille lieues des standards hollywoodi­ens habituels, est indéniable­ment l’élément fort de ce film d’action et de science-fiction, et rachète beaucoup la banalité du scénario.

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Les membres de l’équipage vont subir les foudres d’un extraterre­stre.

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