Un ours polaire sur la Côte-nord
L’événement est rare mais pas unique
PAKUASHIPI | Un enseignant a eu la chance unique de se retrouver à 200 mètres d’un ours polaire et de le photographier à l’état sauvage en Basse-côte-nord.
Pierre-alexandre Defoy avait peine à y croire quand un résident de Pakuashipi est venu le chercher en pleine classe, mercredi, pour l’aviser de la présence d’un ours polaire. Tout le monde dans le village de 300 âmes sait que l’homme originaire de la Mauricie est un grand voyageur passionné de photographie.
Il se trouvait à environ 200 mètres de la bête lorsqu’il a pris des clichés uniques. À aucun moment il n’a ressenti de la peur, a-t-il raconté.
«Je pense qu’il n’avait pas faim, sinon on aurait senti son agressivité, j’imagine. C’était un moment incroyable», a simplement dit M. Defoy.
PEU COMMUN
Selon le ministère de la Faune, la présence d’un ours polaire en Basse-côte-nord est «rare», mais «pas exceptionnelle». Il rapporte qu’un ours polaire a été vu à Vieux-fort en 2012, et un autre à Blanc-sablon en 2008.
«Dès mercredi, des agents de protection ont tenté de l’éloigner en l’effarouchant avec des motoneiges», a expliqué le porte-parole du ministère, Michel Gagnon.
Les motoneigistes ont réussi à repousser l’animal en forêt, environ 4,5 km plus loin. Des agents de la Sûreté du Québec ont fait de la surveillance nocturne pour s’assurer que l’animal ne revienne pas près des gens.
Des Rangers des Forces canadiennes ont aussi été appelés à collaborer à l’opération. Vendredi matin, l’ours polaire a finalement été repéré à 13 km. Il poursuivait sa route vers le nord.
TRÈS CALME
Une poignée de curieux s’étaient rassemblés autour de l’ours polaire, mais un membre des Forces leur a demandé de s’éloigner du «danger», a rapporté Pierre-alexandre Defoy.
Tout comme ses observateurs, l’ours était très calme, selon l’enseignant.
«Il était blotti dans la forêt. Il levait la tête, il se recouchait et se relevait», a-t-il décrit.