Des étudiants craignent pour leur réussite
Privés de cours laboratoires par la grève des employés de soutien à L’UL, ils appellent à une entente
La grève des employés de soutien de l’université Laval, à nouveau prolongée, commence à avoir des répercussions sur le cheminement de certains étudiants, privés de cours de laboratoires, qui dénoncent l’urgence de la situation.
L’association des étudiants en biochimie, bio-informatique et microbiologie de l’université Laval (AEBBMUL) s’inquiète notamment du prolongement de la grève qui vient perturber les activités de ses membres. Les étudiants y sont privés de cours en laboratoires depuis le déclenchement de la grève le 21 février dernier.
«Les cours laboratoires sont une plaque tournante de notre département et le fait qu’ils ne puissent pas être dispensés, beaucoup d’objectifs pédagogiques ne sont pas atteints. Ça a un impact sur la formation de nos étudiants et ça pourrait en avoir sur leur future carrière», déplore le vice-président de l’association, François Rouleau.
IMPACTS MAJEURS
Pour ces étudiants, la possibilité de prolonger la session n’apparaît pas comme une solution viable depuis que la grève a été prolongée jusqu’au 9 avril plus tôt cette semaine. Plusieurs étu- diants avec un stage d’été et même des étudiants étrangers pourraient être grandement pénalisés. «Certains sont dans des programmes d’échange très serrés. S’il y a annulation de certains cours, il se pourrait que leurs crédits ne soient pas reconnus dans leur pays. On met en jeu le parcours de certains étudiants», dénonce le président Philippe Després.
Sans vouloir se positionner dans le conflit, les étudiants en biochimie, bioinformatique et microbiologie souhaitent voir les deux parties s’entendre au plus vite. Et ils invitent par le fait même leurs collègues des autres départements à se faire entendre eux aussi. Parce que selon eux, la sortie de leurs 250 membres n’est que la «pointe de l’iceberg».
«C’est triste de voir qu’au final, ce sont les étudiants qui écopent. Et les enseignants aussi sont impactés, mais eux aussi ont les mains liées. Maintenant, on veut seulement reprendre nos cours de laboratoire», insiste l’association étudiante.
DEMANDE DE LA DIRECTION
Du côté de la direction de l’université Laval, on a confirmé avoir formellement demandé une rencontre au syndicat pour le renouvellement de la convention collective. «On aimerait bien que le syndicat revienne à la table de négociations», souligne Andrée-anne Stewart, porte-parole de l’établissement.