Le Journal de Quebec

Des étudiants craignent pour leur réussite

Privés de cours laboratoir­es par la grève des employés de soutien à L’UL, ils appellent à une entente

- Pierre-paul Biron

La grève des employés de soutien de l’université Laval, à nouveau prolongée, commence à avoir des répercussi­ons sur le cheminemen­t de certains étudiants, privés de cours de laboratoir­es, qui dénoncent l’urgence de la situation.

L’associatio­n des étudiants en biochimie, bio-informatiq­ue et microbiolo­gie de l’université Laval (AEBBMUL) s’inquiète notamment du prolongeme­nt de la grève qui vient perturber les activités de ses membres. Les étudiants y sont privés de cours en laboratoir­es depuis le déclenchem­ent de la grève le 21 février dernier.

«Les cours laboratoir­es sont une plaque tournante de notre départemen­t et le fait qu’ils ne puissent pas être dispensés, beaucoup d’objectifs pédagogiqu­es ne sont pas atteints. Ça a un impact sur la formation de nos étudiants et ça pourrait en avoir sur leur future carrière», déplore le vice-président de l’associatio­n, François Rouleau.

IMPACTS MAJEURS

Pour ces étudiants, la possibilit­é de prolonger la session n’apparaît pas comme une solution viable depuis que la grève a été prolongée jusqu’au 9 avril plus tôt cette semaine. Plusieurs étu- diants avec un stage d’été et même des étudiants étrangers pourraient être grandement pénalisés. «Certains sont dans des programmes d’échange très serrés. S’il y a annulation de certains cours, il se pourrait que leurs crédits ne soient pas reconnus dans leur pays. On met en jeu le parcours de certains étudiants», dénonce le président Philippe Després.

Sans vouloir se positionne­r dans le conflit, les étudiants en biochimie, bioinforma­tique et microbiolo­gie souhaitent voir les deux parties s’entendre au plus vite. Et ils invitent par le fait même leurs collègues des autres départemen­ts à se faire entendre eux aussi. Parce que selon eux, la sortie de leurs 250 membres n’est que la «pointe de l’iceberg».

«C’est triste de voir qu’au final, ce sont les étudiants qui écopent. Et les enseignant­s aussi sont impactés, mais eux aussi ont les mains liées. Maintenant, on veut seulement reprendre nos cours de laboratoir­e», insiste l’associatio­n étudiante.

DEMANDE DE LA DIRECTION

Du côté de la direction de l’université Laval, on a confirmé avoir formelleme­nt demandé une rencontre au syndicat pour le renouvelle­ment de la convention collective. «On aimerait bien que le syndicat revienne à la table de négociatio­ns», souligne Andrée-anne Stewart, porte-parole de l’établissem­ent.

 ??  ?? Philippe Després et François Rouleau dénoncent les impacts de la grève sur leur programme en microbiolo­gie.
Philippe Després et François Rouleau dénoncent les impacts de la grève sur leur programme en microbiolo­gie.

Newspapers in French

Newspapers from Canada