L’occident coupable ?
La dérive d’amir Khadir
Amir Khadir a l’habitude des déclarations brutales.
Il lui est même déjà arrivé de lancer une chaussure sur une image du président américain. Certaines personnes s’imaginent devoir faire un cirque pour être entendues.
Mais là, il vient de se dépasser. Ou, comme on dit dans les médias, il vient de déraper. Et pas à moitié.
COUPABLE
La Grande-bretagne a été victime d’un terrible attentat terroriste mercredi.
La réponse d’amir Khadir? Je la résume: elle est en partie responsable. Ou, pour le citer exactement, la Grande-bretagne aurait «du sang sur les mains».
Amir Khadir, n’en doutons pas, pleure les morts. Ce n’est pas un monstre.
Mais ce qu’il nous dit, c’est que le gouvernement britannique est le vrai coupable à blâmer. Il paierait ainsi le prix de sa politique étrangère et de son militarisme.
Ce n’est pas si surprenant, toutefois. Car la plupart du temps, c’est ce que nous disent les leaders politiques et intellectuels de la gauche radicale.
Le message est le suivant: l’occident se croit victime alors qu’il est coupable.
Et s’il veut éviter de nouvelles agressions, l’occident doit moins miser sur les services de sécurité que se demander ce qui pousse des gens à s’en prendre à lui.
La part de l’islamisme, dans tout ça? On cherche.
On présente cela comme une forme de subtilité sociologique supérieure. On ne pardonne pas, mais on comprend.
Mais comment ne pas voir dans une telle déclaration le symptôme de ce qu’on appelle la haine de soi de l’occident?
VIOLENCE
C’est le même réflexe idéologique qui pousse la gauche radicale à souvent excuser la violence urbaine des banlieues européennes.
Lorsqu’elles passent à l’émeute, par exemple, la gauche radicale refuse de condamner cette violence et blâme plutôt la société qui pousserait leurs habitants au désespoir.
Il faudrait demander aux autres leaders de Québec solidaire ce qu’ils en pensent.