L’autre fiasco du MTQ
Le fiasco de l’autoroute13 n’est pas une première, alors que 200 véhicules sont restés coincés pendant des heures sur la route 185 en novembre dernier.
«Il y a des similarités avec ce qui s’est passé à Montréal», concède le porte-parole du MTQ Guillaume Paradis en entrevue avec Le Journal.
Le 22 novembre 2016, une tempête de neige a complètement paralysé pendant plus de huit heures une partie de l’autoroute 185 à proximité de Saint-honoréde-témiscouata. Près de 50 % des véhicules impliqués sont restés immobilisés pendant tout ce temps. L’opération a nécessité le remorquage de sept véhicules lourds.
La situation a dégénéré lorsque des semi-remorques n’ont pas été capables de monter une côte, provoquant un bouchon. Comme à Montréal, le blizzard a ensuite enlisé le reste des automobiles, rendant difficile la réouverture du tronçon routier.
« C’était l’enfer »
Benoît Bouffard, un Lévisien qui oeuvre dans le transport médical, se souvient très bien de l’événement. Il raccompagnait une patiente qui venait d’être opérée à l’hôpital Laval. Il croit que les routes n’ont pas été bien entretenues pour les conditions météorologiques et que les autorités auraient dû mettre davantage de sel. «C’était l’enfer, des gens sont restés coincés là avec des enfants, pas d’eau ni nourriture de huit à neuf heures», poursuit M. Bouffard.
Le MTQ réplique que des policiers étaient sur place pour communiquer avec les automobilistes. «On a analysé l’événement avec comme objectif que ça ne se reproduise pas. Ceci dit, on a des conditions hivernales», a-t-il ajouté.
leçon à tirer
Le Parti québécois y voit plutôt la preuve que le MTQ n’apprend pas de ses erreurs. «Ça aurait dû servir de leçon», peste le critique aux transports Alain Therrien. Il demande à ce que l’enquête indépendante lancée par le gouvernement se saisisse de ce cas. «Ça prouve que [le ministre des Transports, Laurent] Lessard n’est pas à sa place.»