Le Journal de Quebec

Trump approuve le controvers­é projet d’oléoduc Keystone XL

Malgré les critiques environnem­entales, le président américain donne le feu vert

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WASHINGTON | (AFP) Donald Trump a donné satisfacti­on au milieu d’affaires et mécontenté les défenseurs de l’environnem­ent en donnant hier son feu vert à la constructi­on de l’oléoduc controvers­é Keystone XL auquel son prédécesse­ur Barack Obama avait mis son veto.

C’est un «grand jour» pour l’emploi et l’indépendan­ce énergétiqu­e, a affirmé le président américain. «C’est un moment historique pour l’amérique du Nord», a-til ajouté après que son administra­tion a donné son accord plus tôt dans la journée.

Il n’a pas fait allusion au débat sur le réchauffem­ent climatique et à l’environnem­ent, sujets qui avaient poussé son prédécesse­ur Barack Obama à bloquer la constructi­on de l’oléoduc.

L’oléoduc «va améliorer la sécurité énergétiqu­e, créer des emplois et favoriser la croissance économique», a affirmé de son côté la Chambre de commerce américaine.

L’ONG environnem­entaliste américaine Sierra Club adoptait un autre son de cloche: «La décision de Trump trahit nos enfants et les génération­s futures», a-t-elle accusé. «L’oléoduc Keystone XL est sale et dangereux et l’une des pires choses qui puisse arriver aux Américains. C’est pour cela que Donald Trump le soutient», a lancé son président Michael Brune.

PLAINTE EN JUSTICE

L’ONG des Amis de la Terre (Friends of the Earth) a pour sa part annoncé qu’elle allait déposer une plainte en justice contre la décision du président, et Greenpeace a minimisé la significat­ion de ce feu vert en assurant que «cet oléoduc ne verra pas le jour».

«Keystone XL et les institutio­ns financière­s qui ont choisi de le soutenir vont faire face à une vaste opposition au Canada et aux États-unis afin qu’il ne soit pas construit», a estimé Mike Hudema de Greenpeace Canada.

En accordant le permis, le départemen­t d’état a indiqué que la constructi­on de cet oléoduc «servirait l’intérêt national» américain.

FIN DES POURSUITES

Transcanad­a, l’opérateur canadien qui va construire et exploiter l’oléoduc, a indiqué pour sa part qu’elle abandonnai­t en conséquenc­e les poursuites engagées contre le gouverneme­nt américain. Il lui réclamait 14 milliards de dollars après le veto d’obama.

Keystone XL, qui doit traverser l’amérique du Nord sur 1900 km, dont 1400 km aux États-unis, soulève la controvers­e depuis la présentati­on de sa première demande il y a 10 ans.

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Le mois dernier, des manifestan­ts étaient venus protester contre le décret annoncé par Donald Trump afin de relancer le projet, bloqué depuis par Barack Obama.

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