Le Journal de Quebec

Un manque d’émotions

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Il y a un constat clair chez le Canadien actuelleme­nt et c’est que cette équipe joue avec peu d’émotions. On a donc sacrifié un entraîneur pour arriver aux mêmes conclusion­s et ce n’est certaineme­nt pas de la faute de Claude Julien, qui est un bon entraîneur.

Mais ça n’empêche pas les joueurs, eux, de ne pas cacher leurs émotions. Rappelons-nous le regard de Price après avoir été chassé du match contre les Sharks de San Jose, Nathan Beaulieu qui livre ses états d’âme, Alexander Radulov qui affiche son mécontente­ment en rentrant au banc.

Il manque une émotion et une flamme dans le jeu de l’équipe. Je ne peux pas savoir ce qui se passe à l’intérieur du vestiaire, mais les problèmes semblent évidents. Même Shea Weber présenteme­nt ne fait rien pour déranger l’adversaire.

JULIEN EST PRUDENT

Serait-il temps de brasser la cabane? Ni Michel Therrien ni Claude Julien n’ont humilié qui que ce soit devant les caméras. Claude ne veut pas s’en prendre à un joueur en particulie­r, et je le comprends, mais un moment donné, trop, c’est comme pas assez.

Je sais ce qu’il peut ressentir au micro lorsqu’il se contrôle, sauf qu’il vient un temps où les joueurs exagèrent. Les Pat Burns, Scotty Bowman et cie l’ont tous fait, et parfois, ça a un effet bénéfique. Moi-même, dans ma carrière, j’ai eu à pointer du doigt le jeu de certains joueurs dans les médias.

Il y a deux semaines, Bill Peters, l’entraîneur des Hurricanes, a planté royalement Eddie Lack et voilà que ce même gardien est venu battre le Canadien, jeudi.

À Montréal, instantané­ment, les joueurs deviennent des stars. Ils signent des autographe­s à tout moment. À New York, un joueur de troisième trio ne reçoit pas ce traitement!

Jordie Benn a dû donner plus d’entrevues en trois semaines que durant tout son passage avec les Stars de Dallas! Or, il faut se rappeler que les Stars l’ont échangé pour Greg Pateryn.

Ça m’amène à parler de Dwight King. On n’arrête pas de faire mention qu’il a gagné deux coupes Stanley depuis qu’il s’est joint au Canadien.

Ce sont les Kings de Los Angeles qui ont gagné, pas King tout seul! Il faut arrêter de le mettre sur un piédestal. Sans blâmer Marc Bergevin qui a sans doute tout essayé sur le marché des échanges, la faiblesse du Canadien n’était pas le quatrième trio, mais bien la position de centre.

GALCHENYUK ET BEAULIEU

Il ne faut pas abandonner dans le cas d’alex Galchenyuk, dont j’ai toujours pensé qu’il était plus à l’aise à l’aile. Il patine, il contourne les défenseurs à cette position. Quand le Canadien est à son meilleur, sa plus grande force est sa rapidité.

Les Bruins et les Oilers ont fait cette erreur en lançant la serviette avec Seguin et Hall. Ce fut d’ailleurs le même directeur général, Peter Chiarelli, pour ne pas le nommer, qui a échangé ces deux attaquants.

Quant à Beaulieu, il faut le faire jouer, et c’est certain qu’en le laissant sur le banc, quelques-uns de ses amis dans le vestiaire doivent bien se demander pourquoi il ne joue pas. Ce sont des jeunes et il faut leur taper sur les doigts quand cela est nécessaire.

Il faut qu’ils sentent qu’ils ont des ailés chez les entraîneur­s. S’il y a des problèmes à l’interne, qu’on les règle et qu’on les laisse sur la patinoire! C’est comme ça qu’ils vont devenir des joueurs de caractère. — Propos recueillis par

Roby St-gelais

 ??  ?? Le Canadien n’a pas connu un grand match face aux Red Wings, mardi. Al Montoya a permis à ses coéquipier­s de rester dans le match en réalisant de nombreux arrêts importants, notamment en prolongati­on.
Le Canadien n’a pas connu un grand match face aux Red Wings, mardi. Al Montoya a permis à ses coéquipier­s de rester dans le match en réalisant de nombreux arrêts importants, notamment en prolongati­on.

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